Impact de la qualité de la prise en charge globale sur la survie des patients opérés d’une duodénopancréatectomie céphalique pour tumeurs malignes

Discipline

Chirurgie viscérale et digestive

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Duodénopancréatectomie - Dissertation universitaire,

Pancréas - Cancer,

Adénocarcinome,

Survie (médecine)

Introduction : La duodénopancréatectomie céphalique (DPC) est une intervention chirurgicale morbide et son pronostic reste péjoratif. Le but de notre étude était d’évaluer l’impact de la qualité de la prise en charge globale sur la survie des patients opéras d’une DPC pour tumeurs malignes0 méthodes : Entre janvier 2010 et mars 2017, tous les patients opérés d’une duodénopancréatectomie céphalique pour adénocarcinomes de la tête du pancréas (CP), de l’extrémité distale de la voie biliaire principale (CVB), ampullaires (CA) et duodénaux (CD) ont été inclus dans cette étude. La qualité de la prise en charge globale a été évaluée par une étude rétrospective du parcours de soin, des données opératoires, péri-opératoires, et histologiques afin d’en montrer l’impact sur la survie sans récidive (SSR) et la survie globale (SG) à 3 ans par une analyse univariée et multivariée. Résultats : 66 patients ont été inclus. Le repérage de la marge de résection rétropéritonéale par le chirurgien avait un impact positif sur la SSR (Hazard ration HR 0,37 [95%IC = 0,18-0,79] p = 0,010) et la SG (HR 0,44 [95%IC = 0,21-0,91] p = 0,026). L’envahissement de la marge rétropéritonéale avait un impact négatif sur la SSR (HR 6,14 [95%IC = 1,66-22,71] p = 0,007). La réalisation d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pré-opératoire impactait favorablement la SSR (HR 0,34 [95%IC = 0,13-0,91] p = 0,031) et la SG (HR 0,20 [95%IC = 0,05-0,76] p = 0,018) pour les adénocarcinomes de la tête du pancréas. Conclusion : Le respect des critères de qualité de la prise en charge globale impacte la survie des patients après DPC pour tumeurs malignes. Le repérage de la marge de résection rétropéritonéale par le chirurgien doit être standardisé pour réduire le risque de récidive et de décès à moyen terme.