Modalités et indications des prescriptions des inhibiteurs de la pompe à protons en soins primaires dans le Limousin

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Inhibiteurs de la pompe à protons,

Prescription inappropriée - Dissertation universitaire,

Médicaments -- Effets secondaires,

Soins de santé primaires

Introduction : Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont des médicaments apparus en France en 1987 utilisés aussi bien dans la prévention que dans le traitement des lésions gastro-duodénales. On estime que près de 87% des prescriptions émanent des médecins généralistes. Il n’existe pour autant aucune étude de grande ampleur en soins primaires concernant le bon usage des IPP. Le but de cette étude était de faire un état des lieux sur les modalités d’usage des IPP chez les patients en soins primaires dans la région ex-Limousin. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale, quantitative, observationnelle et descriptive, menée de janvier 2022 à mai 2022. 28 médecins généralistes ont été recrutés. Pour chaque patient prenant un IPP et consultant au cabinet, les médecins devaient remplir un questionnaire sur l’analyse de leur pratique. Résultats : Sur les 410 questionnaires, nous retrouvons un taux de prescription inappropriée de 64%. La prise quotidienne est le principal motif de non-indication à 42% (n=147) significatif avec p <0.01 suivi par l’absence ou l’ancienneté de la fibroscopie à 26% (n=90). La durée de la prise des IPP est de plus de 5 ans chez 31% des patients allant jusqu’à 30 ans. Dans 84% des cas l’IPP était prescrit dans le cadre d’un renouvellement. Le RGO est le principal motif de prescription à 52,5% (n=242). Conclusion : Notre étude montre une prescription inappropriée importante en soins primaires. La prise au long cours et quotidienne des IPP justifie les inquiétudes face aux effets indésirables de ces molécules. Les divers outils afin d’identifier les situations à risque iatrogénique et d’aider à la déprescription doivent être largement diffuser auprès des généralistes.