L’ orthophoniste dans le parcours de soins du patient aphasique atteint de dépression post-AVC : une étude qualitative

Auteur(s)

Patou Alice

Année de soutenance

2023

Directeur(s)

Toniolo Jean,

Beloni Pascale

Diplôme

Diplôme d'Etat Certificat de capacité d'orthophoniste

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Orthophonie,

Aphasie,

Maladies cérébrovasculaires

Introduction : L’état dépressif des patients aphasiques post-AVC est fréquent. Cependant, il existe des failles dans l’approche psychologique/psychiatrique chez ceux présentant une atteinte langagière. L’orthophoniste se trouve au plus près de ces patients mais son rôle quant à ces troubles dépressifs n’est pas bien défini. Des études étrangères ont effectivement objectivé les difficultés d’orthophonistes dans cette prise en soin particulière. Ainsi, nous avons voulu réaliser un état des lieux de la pratique et du point de vue d’orthophonistes français pour mieux comprendre leur rôle et la réalité clinique auprès des patients aphasiques post-AVC présentant un état dépressif. Méthodologie : Nous avons réalisé huit entretiens semi-dirigés auprès d’orthophonistes libérales et/ou salariées, que nous avons entièrement retranscrits et analysés. Résultats : L’état dépressif impacte fortement la prise en soin des orthophonistes qui considèrent occuper une place importante dans la prise en compte de cette situation. Cela est en partie dû aux difficultés rencontrées par les patients aphasiques à recevoir, par ailleurs, des soins psychologiques basés sur la parole. Des pistes d’amélioration ont été avancées telle que l’amélioration de la formation en orthophonie. Discussion : Cette étude permet ainsi de combler un manque de données concernant les soins pour les personnes aphasiques avec état dépressif post-AVC du point de vue des orthophonistes français. En perspective, il serait intéressant de pouvoir investiguer le point de vue des psychologues français à ce sujet afin de comparer leurs représentations à celles des orthophonistes et de recenser leurs besoins mais aussi prendre en compte la nécessité d’améliorer la formation des orthophonistes au sujet de l’état dépressif post-AVC.