Impact de l’IMC de l’homme sur la fertilité des couples en AMP au CHU de Limoges

Discipline

Gynécologie médicale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Indice de masse corporelle - Dissertation universitaire,

Surpoids,

Fertilité humaine,

Procréation médicalement assistée,

Grossesse

Prérequis : L’infertilité et l’obésité sont deux problèmes de santé publique mondiaux en pleine expansion. Beaucoup d’études sur l’impact négatif de l’IMC féminin ont déjà été rapportées dans la littérature. L’intérêt pour l’impact de l’IMC de l’homme sur la fertilité des couples en général est plus récent et il l’est encore plus dans le cadre de l’AMP. En effet, ces études sont beaucoup moins nombreuses, la plupart se sont concentrées sur l’impact de l’IMC masculin sur les paramètres spermatiques, d’autres évaluant la fertilité en AMP présentent des biais importants ou montrent des résultats controversés. Méthodes : Une étude observationnelle de cohorte prospective a été conduite dans le service d’AMP du CHU de Limoges incluant toutes les tentatives intraconjugales réalisées entre le 04/03/2021 et le 10/10/2022 avec mesure systématique de l’IMC de l’homme et la femme. Nous avons évalué l’impact de l’IMC masculin, d’après les critères OMS, sur le taux de grossesse clinique obtenu après 12 SA. Nous avons secondairement analysé son impact sur le taux d’implantation embryonnaire, sur le taux de grossesse <12 SA et l’impact de l’IMC du couple sur la grossesse >12 SA. Résultats : Il y a eu 1278 tentatives dans le centre sur la période d’inclusion, dont 584 ont été analysées. Comparé aux couples dont l’homme a un IMC normal, l’OR (IC 95 %) du taux de grossesse après 12 SA est de 1,3 (0,8-2,1 ; p=0,33) pour les couples avec surpoids masculin et de 1,0 (0,6-1,8 ; p=0,86) pour les couples avec obésité masculine. Conclusion : L’IMC masculin ne semble pas avoir d’impact sur la fertilité des couples en AMP au CHU de Limoges dans notre étude. Des études supplémentaires sont nécessaires, ciblées sur la FIV et l’ICSI notamment, analysant peut être l’impact d’une prise en charge pondérale masculine ou du couple sur la fertilité en AMP.