Vers une meilleure prise en charge de la Maladie Rénale Chronique en soins primaires ?

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Maladies rénales,

Maladies chroniques,

Soins de santé primaires,

Gliflozines

La Maladie Rénale Chronique est une pathologie fréquente, grave et à l’altération irréversible. Avec une prévalence en hausse du fait du vieillissement de la population et des facteurs de risque tels que le diabète et l’hypertension, ce n’est pas moins de 10% de la population française qui est touchée par cette maladie. Son diagnostic, très simple, est pourtant encore trop tardif et la prise en charge du patient se fait le plus souvent au stade avancé de la maladie. Véritable enjeu de santé publique, la question de la détection précoce de la Maladie Rénale Chronique n’a jamais été aussi actuelle en soins primaires. Depuis quelques années, l’arrivée des gliflozines révolutionne la prise en charge thérapeutique de la Maladie Rénale Chronique pour laquelle peu de traitements existaient jusque-là. Les bénéfices observés, sans précédent, ont permis de mettre en évidence que ces molécules permettent de ralentir significativement la progression de la maladie et qu’elles ont, en plus de cela, une action protectrice sur la sphère cardiovasculaire. Ces études aux résultats prometteurs laissent donc penser qu’un diagnostic plus précoce, et donc un dépistage systématique chez les patients à risques, permettrait de retarder l’arrivée en stade terminal de l’insuffisance rénale et, par conséquent, de gagner en qualité de vie. Bien que des avancées majeures se soient faites avec la disponibilité de ces molécules, les soins primaires doivent s’adapter et s’organiser à ces changements de pratiques et de prise en charge des patients.