Comment les femmes vivent-elles ou ont-elles vécu leur suivi de grossesse pathologique ?

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Grossesse à haut risque,

Patients -- Satisfaction,

Phénoménologie,

Recherche qualitative

Introduction – Un vécu difficile de grossesse peut avoir des conséquences sévères sur l’état psychologique de la femme, mais également sur le développement cognitif de son enfant. La grossesse pathologique accentue la vulnérabilité de la femme enceinte. C’est pourquoi, connaître le vécu des femmes concernant leur suivi de grossesse pathologique paraît important. Comment les femmes vivent-elles ou ont-elles vécu leur suivi de grossesse pathologique ? Méthode – L’objectif de cette étude était de décrire le vécu des femmes ayant ou ayant eu un suivi pour une grossesse pathologique. Une étude qualitative inspirée de l’approche phénoménologique interprétative a été réalisée. L’échantillonnage au sein de cette population était homogène et ciblé sur des femmes qui vivaient ou avaient vécu une grossesse pathologique. Des entretiens individuels ont été effectués. Résultats – Le phénomène retrouvé se construit dans la temporalité : le vécu des femmes à propos de leur suivi de grossesse pathologique se construit de façon évolutive pour aboutir aux solutions adéquates pour affronter la situation, impliquant un bouleversement global de leur vie. On constate qu’elles passent par une phase émotionnelle de sidération traumatique compte tenu de l’ignorance de la maladie. Discussion et conclusion – Les patientes ont suggéré un suivi par le médecin traitant renforcé, la distribution de documents explicatifs personnalisés et un suivi psychologique systématique. Ceci, afin d’améliorer le suivi pour une grossesse la plus épanouissante possible malgré la pathologie. Notre étude a fait émaner le fait que l’annonce est l’élément central à ne pas négliger pour qu’une grossesse soit bien vécue. La coordination pluridisciplinaire permet une prise en charge globale de la femme y compris sur le versant psychologique. Le médecin traitant pourrait être davantage impliqué et semblerait pouvoir améliorer le vécu des femmes enceintes.