Valeur pronostique du dosage de l’IL10 dans le LCR à 2 mois du début du traitement d’induction dans les lymphomes primitifs du système nerveux central : une étude du réseau LOC

Discipline

Neurologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Lymphomes,

Système nerveux central,

Liquide cérébro-spinal,

Marqueurs biologiques

Introduction : Malgré un taux de réponse élevé lors de la première évaluation pendant la chimiothérapie d'induction, le risque de rechute précoce reste élevé et imprévisible chez les patients souffrant de lymphomes primaires du SNC (PCSNL). Notre objectif est d'évaluer la valeur pronostique du taux précoce d'IL-10 dans le liquide céphalorachidien (LCR) (e-IL-10), réalisé après 2 mois de chimiothérapie d'induction. Méthodes : Nous avons sélectionné rétrospectivement les PCSNL qui étaient en réponse complète (CR) ou partielle (PR) à l'évaluation à 2 mois d'une chimiothérapie de 1ère ligne à base de méthotrexate à forte dose et pour lesquels le taux d'e-IL-10 était disponible. Résultats : Trente patients (âge médian : 62 ans, atteinte cérébrale dans 30/30, atteinte du LCR dans 10/30, taux médian d'IL-10 dans le LCR : 27,5 pg/ml) ont répondu aux critères de sélection. L'e-IL-10 était indétectable chez 22 patients et détectable chez 8 patients. À la fin du traitement d'induction, 7/8 et 4/22 des patients dont l'e-IL-10 était détectable ou indétectable avaient vu leur maladie progresser, respectivement (p=0,001). La SSP médiane était de 5.8 mois et de 28.7 mois dans le groupe avec e-IL-10 détectable et indétectable, respectivement (p=0,0003). Conclusion : Nos résultats suggèrent que, malgré une réponse objective, la persistance d'un e-IL-10 détectable est associée à un risque élevé de rechute précoce dans le PCNSL. Un suivi plus étroit de ces patients est justifié.