Prise en charge de l’ostéochimionécrose des maxillaires : état de l’art et mise en place du protocole PENTO

Discipline

Chirurgie maxillo-faciale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Agents de maintien de la densité osseuse - Dissertation universitaire,

Antiangiogéniques,

Antibiotiques,

Chirurgie,

Pentoxifylline,

Vitamine E

L’ostéochimionécrose des maxillaires (OCN) est une pathologie de plus en plus fréquente, notamment en oncologie. Elle est définie comme une exposition osseuse intrabuccale persistant plus de 8 semaines après prise d’un agent anti-résorptif (bisphosphonates (BP) principalement IV, dénosumab) ou anti-angiogénique (dont le bévacizumab). Les patients peuvent être asymptomatiques (stades 0 et 1), ou avoir des douleurs aspécifiques (stade 2) voire une fracture pathologique (stade 3). La prévention de l’OCN avant (mise en état de la cavité buccale), pendant et après (suivi dentaire régulier) la mise sous traitements inducteurs d’OCN est essentielle. Il n’y a pas de consensus international sur la prise en charge de l’OCN. La prise en charge médicale consiste en des bains de bouche antiseptiques, une antibiothérapie systémique, des antalgiques. La prise en charge chirurgicale va de la séquestrectomie à la mandibulectomie interruptrice avec reconstruction par un lambeau libre micro-anastomosé. L’association médicamenteuse pentoxifylline (vasodilatateur) et tocophérol (vitamine E), le PENTO, a montré son efficacité sur la cicatrisation muqueuse et osseuse dans l’ostéoradionécrose des maxillaires, ainsi que sur ses symptômes avec une bonne tolérance. La littérature est pauvre en ce qui concerne l’efficacité du PENTO dans l’OCN. Nous développons actuellement au CHU de Limoges, l’étude PENTO qui est une étude de phase IIa prospective évaluant la proportion de guérison (exposition osseuse < 5 mm) à 12 mois chez des patients de stade 2 d’OCN bénéficiant du PENTO.