Liens entre antécédents psychiatriques et développement d’un Covid long : une revue systématique de littérature et une étude descriptive transversale

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Psychopathologie,

Facteurs de risque,

Covid long

Introduction : La COVID-19 est une maladie infectieuse aigüe pandémique apparue en 2019. On estime que 10 à 20% des sujets atteints présenteront une symptomatologie persistante, appelé Covid long ou syndrome post-Covid. Les facteurs de risque du développement de ce syndrome sont encore à l’étude. Les facteurs psychosociaux sont connus pour augmenter la durée et la sévérité des infections respiratoires. Notre objectif était de réaliser un état des lieux sur les connaissances actuelles du lien entre les antécédents psychiatriques et le développement d’un Covid long et étayer les données à l’aide d’une étude descriptive portant sur des sujets Covid long pour déterminer s’il existe une proportion élevée d’antécédents psychiatriques chez ces sujets. Méthode : Nous avons conduit une revue systématique de littérature à l’aide des bases de données Pubmed, Science Direct et Scopus. Nous avons par la suite réalisé une étude sur données de patient Covid long avec plainte cognitive consultant un centre spécialisé dans les troubles neurocognitifs. Résultats : Au total, 36 articles ont été inclus dans notre revue. La dépression et l’anxiété apparaissent comme des facteurs de risque du développement du Covid long. La contribution du tabagisme sur l’apparition du syndrome ne fait pas consensus. Le vécu psychologique négatif de l’infection aigüe favorise la persistance des symptômes. Sur les 38 sujets de notre étude descriptive, on a retrouvé une proportion importante d’antécédents psychiatriques et une proportion de 27% de sujets avec une alexithymie confirmée. L’infection aigue du Covid était psychologiquement mal vécue parmi les participants avec une EVA médiane de 7.75/10. Conclusion : Les comorbidités psychiques préexistantes à l’infection par la COVID-19, en particulier la dépression et l’anxiété, ainsi qu’un mauvais vécu psychologique de la phase aigüe semble pouvoir favoriser le développement d’un Covid long.