Étude de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique par DCE-IRM dans l’hémorragie sous-arachnoïdienne : corrélats cliniques, perfusionnels et métaboliques

Discipline

Anesthésie réanimation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Hémorragie méningée,

Ischémie cérébrale,

Barrière hématoencéphalique,

Imagerie par résonance magnétique,

Produits de contraste

Contexte : L’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est une maladie avec une incidence élevée de morbi-mortalité. A partir du 3ème jour, l’ischémie cérébrale retardée (ICR) devient l’enjeu principal de la prise en charge. L’altération de la barrière hémato-encéphalique (BHE) semble jouer une place centrale dans sa survenue, en tant que cause ou conséquence. L’objectif de cette étude est d’analyser la perméabilité de la BHE par le paramètre Ktrans, de ses rapports avec la perfusion et le métabolisme cérébral, ainsi que de ses corrélats cliniques. Méthodes : Les sujets sont des patients présentant une HSA Fisher 3 ou 4. Les imageries sont réalisées entre les 3èmes et 5èmes jours après l’admission du patient. Ktrans est obtenu par DCE-IRM. Les paramètres de perfusion et de métabolisme cérébral (CMRGlu) sont obtenus par DSC-IRM et TEP dynamique au 18F-FDG. Résultats : Ktrans étant régulièrement indépendant de la perfusion dans notre population, il semble être un paramètre fiable pour estimer la perméabilité de la BHE chez nos patients. Son rapport avec la CMRGlu et l’anesthésie générale reste à préciser. Ktrans est abaissé dans les zones de lésion précoce et son analyse en cas de volumineux hématome intraparenchymateux est complexe. Les estimations de la perfusion par DSC-IRM et par TEP présentent toutes les 2 des limites. Ktrans est plus fiable que K1 pour évaluer la perméabilité de la BHE. Une tendance se dégage pour prédire la survenue d’hypoperfusion secondaire : l’élévation concomitante de Ktrans et de la CMRGlu. Conclusion : Cette étude nous permet de mieux comprendre les comportements des paramètres Ktrans, K1, RBF, CMRGlu, ainsi que leurs apports potentiels pour la compréhension des phénomènes physiopathologiques et cliniques en cas d’HSA, notamment sur la survenue d”ICR.