Appendicectomie en ambulatoire : évaluation des pratiques au CHU de Limoges

Discipline

Chirurgie viscérale et digestive

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Appendicectomie,

Soins médicaux ambulatoires,

Coelioscopie

Introduction : En France, en 2021, 67 000 patients ont été appendicectomisés dont 3 000 en urgence et en ambulatoire. Un PHRC national ayant pour but d’évaluer la non-infériorité du parcours ambulatoire pour les patients ayant une appendicite non compliquée est actuellement en cours. L’objectif de notre étude rétrospective a été d’évaluer les parcours de prise en charge des appendicites aigües au sein du service de chirurgie digestive du CHU de Limoges, et d’identifier les patients qui auraient pu être éligibles à un parcours ambulatoire. Matériels et méthodes : Tous les patients ayant eu une appendicectomie par coelioscopie pour appendicite aigüe du 19/05/20 au 31/12/22 ont été inclus de manière rétrospective. Une prise en charge en ambulatoire a été définie par un séjour sans nuitée. L’éligibilité à l’ambulatoire était définie par 7 critères : forme non compliquée d’appendicite, absence d’antécédent de chirurgie pelvienne, de comorbidités majeures, ou de traitement anticoagulant, âge inférieur à 75 ans, IMC inférieur à 30kg/m2, domicile proche d’un cabinet médical. L’analyse statistique a utilisé le test T indépendant et le test du Chi2 (p < 0,05). Résultats : 293 patients ont été inclus. 2 patients (0,7%) ont bénéficié d’une prise en charge ambulatoire, 16 patients (5,5%) ont été hospitalisés sans nuitée en post opératoire, et 140 patients (47,8%) ont été hospitalisés 24h ou moins après la chirurgie. 52 d’entre eux étaient éligibles à un parcours ambulatoire. Aucun patient opéré en ambulatoire n’a présenté de complication. En appliquant les critères d’éligibilité, 23% des patients auraient pu être éligibles à un parcours ambulatoire. Conclusion : La chirurgie ambulatoire pour l’appendicite aigüe est peu pratiquée au CHU de Limoges alors que près d’un quart des patients pourraient en bénéficier. L’organisation d’un parcours spécifique, en lien avec le service de chirurgie ambulatoire et les différents acteurs, permettrait de développer cette pratique chez des patients sélectionnés.