Retour d’expérience sur l’association immunothérapie/thérapie ciblée antiangiogénique dans la prise en charge des carcinomes rénaux avancés au Centre Hospitalier de Brive-la-Gaillarde

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Rein - Cancer,

Inhibiteurs des tyrosine kinases,

Immunothérapie,

Pharmacologie clinique

L’incidence du cancer du rein n’a cessé de croître depuis les trente dernières années en France. Pourtant, dans le même temps, sa mortalité est globalement restée stable. En effet, la prise en charge des carcinomes rénaux avancés (CRA) a connu un tournant en 2020 avec les premières indications associant immunothérapie et ITK, améliorant ainsi le pronostic de la maladie. L’objectif de ce travail était d’étudier l’efficacité et le profil de tolérance de ces associations. Une étude rétrospective a été menée au centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde. Elle incluait l’ensemble des patients atteints de CRA recevant une immunothérapie en association à un ITK. L’efficacité des combinaisons a été évaluée lors des visites de contrôle, la tolérance sur la survenue d’effets indésirables (EI), leur nature, leur sévérité et sur les modifications que les EI ont entraîné sur les thérapeutiques. Vingt-trois patients ont été inclus dans l’étude. 60% ont présenté une réponse objective aux traitements dont 22% de réponse complète. Tous les patients ont présenté au moins un EI au cours du traitement. Tous ont nécessité une pause thérapeutique en raison d’un problème de tolérance. 35% ont bénéficié d’une adaptation posologique de l’ITK et la gestion des EI a parfois nécessité l’initiation de traitements symptomatiques ou de corticothérapie. Le management des toxicités liées à ces associations semble compliqué. L’accompagnement des patients apparaît primordial afin de prévenir et d’assurer une prise en charge précoce des EI. Ces derniers peuvent, en effet, menacer la poursuite du traitement et potentiellement compromettre son efficacité. Le pharmacien hospitalier pourrait jouer un rôle majeur dans la limitation de la iatrogénie, notamment à travers les consultations pluridisciplinaires mais aussi en assurant la promotion et la pérennisation du lien ville-hôpital, essentiel à la sécurisation du parcours de soins.