Intoxication par le paracétamol : étude rétrospective des cas signalés au centre antipoison et de toxicovigilance de Nouvelle-Aquitaine, sur la période 2017-2021

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Paracétamol,

Intoxication,

Hépatotoxicité,

Centres antipoisons

Le paracétamol est un analgésique de palier 2 indiqué dans la douleur et la fièvre. Il est disponible en officine sans ordonnance. Son utilisation a connu une forte hausse ces dix dernières années. En France, le paracétamol est le premier médicament source d’appel au centre antipoison de Paris pour une exposition accidentelle. Nous avons réalisé une étude rétrospective des cas signalés au Centre antipoison de Nouvelle-Aquitaine sur la période 2017-2021. Plus de 2500 cas d’expositions ont été extraits de la BNCI sur ce territoire. Parmi la population étudiée, 1 cas sur 2 est un enfant de moins de 10 ans et 2 cas sur 3 sont des femmes. L’exposition est généralement aiguë et de faible gravité (PSS1), cependant, 2 patients sont décédés. Les 3 circonstances d’expositions majoritairement recensées, par ordre décroissant de cas, sont : enfant sans surveillance, tentative d’autolyse et erreur d’administration de la part des parents. Dans 95 % des cas, la voie d’administration est orale et l’exposition s’est déroulée au domicile du patient. Le protocole de traitement et la prise en charge respectent les recommandations, soit une paracétamolémie et l’administration de N-acétylcystéine. Bien que le paracétamol soit le médicament le plus consommé en France, il n’est pas une molécule anodine. Son utilisation hors recommandations thérapeutiques expose les patients à de graves séquelles hépatiques et multi-organes, responsables de décès lorsque qu’aucune prise en charge n’est effectuée.