Antibiothérapie des infections respiratoires basses : calcul de l’indicateur ATBIR et analyse des traitements d’une durée supérieure à 7 jours non justifiée

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Pneumonie communautaire,

Antibiothérapie - Évaluation,

Évaluation médicale

Les infections respiratoires basses (IRB) représentent une part importante des prescriptions d’antibiotiques. Parfois non justifiées, elles sont un problème de santé publique en termes d’antibiorésistance, d’effets indésirables et de coût. Un des objectifs de la Haute Autorité de Santé (HAS) est de réduire les durées d’antibiothérapie des infections courantes à 7 jours. Dans ce contexte, nous avons calculé le taux de patients atteints d’une IRB ayant reçu une antibiothérapie de 7 jours ou moins au CHU de la Guadeloupe selon la méthode de l’indicateur ATBIR de la HAS. Les patients ayant reçu une antibiothérapie de plus de 7 jours non justifiée ont été décrits pour identifier des leviers d’amélioration. L’indicateur ATBIR était de 51,1% et 28 patients ont reçu une antibiothérapie de plus de 7 jours non justifiée pour le traitement d’une pneumopathie aiguë communautaire (PAC). Les symptômes respiratoires, la fièvre et une image radiologique étaient présents chez 16 patients et la moitié n’avait aucun facteur de gravité. Une seule infection a été documentée. Un syndrome inflammatoire franc a été observé chez 18 patients. L’antibiothérapie a été débutée aux urgences pour 18 patients. Le suivi de l’évolution clinique était tracé pour 14 patients et 39,2% ont eu une réévaluation de leur traitement. Les résultats ont montré la nécessité de poursuivre l’informatisation du dossier patient, d’améliorer la traçabilité des soins et la réévaluation du traitement. Il semble intéressant d’augmenter le recours à l’imagerie et de tester l’utilisation de la PCT pour guider la durée de l’antibiothérapie.