Prise en charge de la fasciite plantaire en soins primaires en Haute-Vienne

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Fasciite plantaire - Dissertation universitaire,

Talon (anatomie) - Maladies

Introduction : L’aponévrosite plantaire ou fasciite plantaire est une inflammation de l’aponévrose ou fascia plantaire. Il n’existe pas de recommandations actuelles en France pouvant apporter un fil directeur permettant le soin de cette pathologie. L’objectif de ce travail est de décrire la prise en charge des fasciites plantaires par les médecins généralistes de Haute-Vienne. Méthode : L’étude est anonyme et déclarative. Elle s’appuie sur les connaissances des médecins généralistes de Haute-Vienne. Le questionnaire précisait l’existence d’une formation spécifique en médecine du sport, et/ou en échographie. Il évaluait ensuite le type de prise en charge du diagnostic jusqu’au traitement de l’aponévrosite plantaire. L’analyse statistique utilisait les tests de l’analyse factorielle des correspondances, Student, Wilcoxon-Mann Whitney, Chi2, Fisher, avec un seuil de significativité p<0.05. Résultats : Le questionnaire a été transmis à 402 médecins généraliste. On peut dénombrer 81 réponses, soit un taux de réponse de 20.1 %. Le diagnostic positif est clinique dans 77.8% des cas. L’échographie présente un intérêt diagnostic dans 97.5% des cas. Le traitement de première intention associe des mesures médicamenteuses et non médicamenteuses. Il consiste le plus souvent en la mise en place de semelles orthopédiques (85.1%), en l’application locale de glace ou de chaleur (56.8%), en la réalisation d’exercices d’étirements de la voûte plantaire (44.4%). Il consiste aussi en la prise d'AINS (82.7%), de paracétamol (67.9%) et en la réalisation d’infiltration (21%). Lorsque la prise en charge par le kinésithérapeute est demandée, il est précisé sur l’ordonnance la réalisation d’ondes de chocs (49.4%), de massages (46.9%), d’étirement et de mobilisation passive (43.2%). Un arrêt de travail est prescrit dans 76.5% des cas et 11.1% demandent un avis spécialisé de première intention. Conclusion : L’aponévrosite plantaire est une affection auquel le médecin généraliste est régulièrement confronté, et dont la prise en charge n’est pas clairement établie. Le recueil de données a fait ressortir plusieurs combinaisons de traitements pour cette pathologie. Il semblerait alors intéressant d’évaluer ces pratiques auprès des patients.