La maison d’accompagnement, une nouvelle offre de soins palliatifs pertinente ? : ressenti des médecins généralistes

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Accompagnement de la fin de vie,

Soins à domicile,

Médecins généralistes,

Aidants naturels

Introduction : La prise en charge de la fin de vie à domicile rencontre plusieurs difficultés parmi lesquelles l’épuisement de l’entourage du patient. Ce dernier représente une part non négligeable des causes d’hospitalisation. La maison d’accompagnement peut être une alternative pour accueillir les patients en fin de vie faute d’entourage sans indication à être hospitalisé. Elle fait actuellement l’objet du dernier projet de loi sur la fin de vie. Cependant, instaurer un nouveau dispositif serait voué à l’échec sans l’adhésion des professionnels de santé de terrain. Nous avons donc recueilli le ressenti des médecins généralistes sur le concept de maison d’accompagnement. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée par focus group et entretien semi dirigée auprès des médecins généralistes de la CPTS Haute Corrèze Ventadour. Résultats : Les bienfaits de la maison d’accompagnement consistaient en l’apport d’un cadre humain par la prise en charge par l’intervention des bénévoles et une diminution de la médicalisation du soin. Elle pouvait être un support pour un accompagnement psychologique, des séjours de répit et offrir une éducation à la fin de vie. Elle constituait un recours de proximité. Elle s’adressait aux patients en soins palliatifs plutôt au long cours. Accueillir des patients en phase terminale était une possibilité dans la mesure où la maison restait en lien avec les structures extérieures en cas de besoin. Cependant, le manque de ressources humaines permettant un bon maillage territorial, la prépondérance du bénévolat dans son fonctionnement, le manque de culture palliative sur le terrain remettait en cause sa faisabilité. Discussion : Instaurer des maisons d’accompagnement sur le territoire est difficile à imaginer à court terme. Cependant, des améliorations sur l’offre existante sont à considérer notamment le renforcement de l’HAD et de l’EMSP sur la continuité des soins et la possibilité d’accompagnement psychologique.