Prise en compte de la catégorie socioprofessionnelle dans la rééducation orthophonique de patients présentant une aphasie vasculaire fluente en phase chronique : analyse quantitative des pratiques au travers de cas cliniques

Auteur(s)

Largeteau Lucie

Année de soutenance

2024

Directeur(s)

Pégourdie Adrien

Diplôme

Diplôme d'Etat Certificat de capacité d'orthophoniste

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Orthophonie,

Sociologie de la santé,

Aphasie -- Réadaptation

La prévalence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est particulièrement importante au sein des classes populaires. Pourtant, une récente enquête sociologique relève des inadaptations à cette classe sociale lors des différents temps de la prise en soins hospitalière post-AVC et ce dans les différentes disciplines rééducatives. L’orthophoniste est amené à rencontrer des patients victimes d’AVC, notamment dans le cas des aphasies. Nous pouvons alors nous demander si, lors de la prise en soins orthophonique d’un patient aphasique, nous retrouvons des inégalités sociales de santé et plus précisément un manque d’adaptation aux classes populaires. Pour notre étude, nous avons choisi de nous concentrer sur le temps de la rééducation et plus particulièrement sur le choix du matériel orthophonique. Dans l’objectif d’analyser les pratiques professionnelles, nous avons proposé à des orthophonistes des vignettes cliniques de patients de différentes classes sociales, présentant une aphasie vasculaire fluente en phase chronique. Nous leur avons demandé de sélectionner, parmi une liste d’outils, celui qui leur semblait le plus adapté au patient. Pour les patients de classes populaires, la prise en compte de ce critère social est dépendante des autres éléments de la vignette et de la priorisation de l’orthophoniste. Au contraire, lorsque le patient est issu de classes supérieures, les orthophonistes accordent toujours la même importance à ce critère social, peu importe les autres éléments de la vignette. Nous remarquons que les orthophonistes recevant majoritairement des patients aphasiques s’adaptent davantage aux classes populaires. Il serait intéressant de tenter de comprendre l’origine de ces différences afin de les réduire. Cela permettrait d’optimiser la récupération langagière de patients aphasiques issus de classes populaires et contribuerait au renforcement du lien thérapeutique