Repérage et orientation des femmes victimes de violences conjugales en Limousin en 2019 : les réseaux disponibles et attentes des femmes victimes envers leur médecin généraliste

Discipline

Médecine interne

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Violence conjugale,

Médecins généralistes

Contexte : Les violences conjugales (VC) constituent un enjeu de santé publique au sein duquel les médecins généralistes (MG) peuvent avoir une place centrale quant au dépistage et à l’orientation des victimes. Objectifs : Observer si les femmes victimes de VC souhaiteraient être dépistées par leur MG, décrire la population de femmes victimes qui ont recours aux structures spécialisées dans les VC et leurs caractéristiques de consultations des douze derniers mois. Matériel et méthode : étude épidémiologique descriptive multicentrique en Limousin par autoquestionnaire auprès de femmes victimes de VC qui consultaient les structures de soutien. Résultats :34 femmes ont participé. Toutes avaient subi des violences psychologiques, 90 % des physiques, 55 % des sexuelles et 45 % des économiques. Près de la moitié des femmes avait subi 3 VC. Les MG en avait orienté 6 % vers les structures. La majorité des femmes avait consulté leur MG pour douleurs, troubles du sommeil ou asthénie. Une majorité de femmes n’avait pas été dépistée et n’en avait pas parlé à leur MG. Pourtant, 88 % étaient globalement favorables au dépistage, 97 % le jugeaient du ressort du-de la MG et 64 % pensaient que son genre n’influençait pas la facilité de dialogue quant aux VC. Conclusions : les femmes victimes qui consultent les structures d’aide sont accessibles au repérage et aimeraient être questionnées par les MG. Elles attendent une écoute empathique, dénuée de jugement et souhaitent qu’ils-elles prennent leur temps, posent des questions, soient formé-e-s, sachent les orienter, initier un suivi et repérer les auteurs de violences.