Étude des communautés lectrices à l’ère des réseaux sociaux

Auteur(s)

Alonso Aure

Année de soutenance

2024

Directeur(s)

Ciraud-Lanoue Perrine

Stucture d'accueil

Université de Limoges. Département des Sciences du langage, de l'information et de la communication

Diplôme

Master - 2ème année

Mention

Métiers du Livre et de l'Édition

Parcours-type

Édition

Composante

Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines

Thème(s)

Médias d'information, journalisme, édition

Mots-clés

Réseaux sociaux -- Lectrices

Les réseaux sociaux, de manière évidente, prennent une place de plus en plus importante dans nos vies. Apparus en 2010 pour Instagram et en 2016 pour TikTok, ces deux plateformes se sont très vite démarquées. Instagram est un réseau de photographies et de vidéos. TikTok, de son côté, repose principalement sur des vidéos assez courtes. Il aura fallu peu de temps pour que les lecteurs s’y concentrent, formant de véritables communautés à part entière, au détriment d’autres plateformes comme Facebook ou Twitter. Nous excluerons alors cesdeux dernières du périmètre de ce travail pour nous concentrer sur Instagram et TikTok, plus récents et dont les communautés lectrices sont très actives. Ainsi, si les applications citées ne semblent pas manquer de popularité, il faut s’intéresser aux groupes qui s’y forment. Parmi les nombreuses communautés présentes, on trouve des groupes littéraires s’étant créés pour discuter de livres, où la recommandation de lectures se fait facilement et où chacun peut donner son avis. Certains lecteurs de ces cercles communiquent même avec de grandes maisons d’édition, des auteurs, ou gagnent des concours. Il existe plusieurs types de communautés lectrices, plusieurs définitions du même terme. Pour obtenir un panorama précis de ce que sont les communautés lectrices aujourd’hui, il faut se concentrer sur les plus populaires, celles qui regroupent le plus de membres. Au vu de la position des Etats-Unis et du Royaume-Uni dans le monde du livre – deux leaders indétrônables de ce marché – il nous sera plus pertinent de circonscrire notre recherche à ces deux pays anglo-saxons. A l’aide d’un corpus composé d’ouvrages et d’articles touchant aux thèmes d’Internet, des réseaux sociaux, de la lecture et de l’édition, nous allons nous pencher sur la manière dont certaines plateformes ont pu changer les communautés lectrices et leur fonctionnement au fil du temps. En voyant l’exemple de Colleen Hoover et des regroupements de lecteurs, il semble cohérent de se demander si les réseaux sociaux permettent la création et le développement de véritables communautés lectrices. En effet, les communautés lectrices numériques sont souvent comparées aux communautés plus traditionnelles. Certaines personnes leur reprochent alors les liens distendus unissant leurs membres, la taille considérable de certains groupes, le partage très – peut-être trop – ouvert. Il est alors nécessaire d’analyser en détail leur évolution au fil du temps. Afin de répondre à ces interrogations, nous nous intéresserons d’abord aux communautés littéraires. De manière chronologique, le thème des lectures orales et publiques sera abordé, suivi par la lecture partagée qui a permis la libération des moeurs et l’inclusivité. Ensuite, les communautés lectrices d’aujourd’hui et ce qu’elles représentent actuellement seront mises en lumière à travers une délimitation géographique en soulignant leur désir intrinsèque de se réunir. Nous discuterons par la suite de l’apport d’un second moyen de rencontre puis de l’impact qu’a eu la pandémie du Covid-19 sur ces communautés. Enfin, nous nous placerons de l’autre côté de l’écran, et analyserons l’intérêt des plateformes, entreprises et professionnels du milieu de l’édition à contrôler et utiliser ces communautés, en commençant par les librairies et les maisons d’édition et en finissant par les auteurs indépendants et les bibliothèques..