Cancers du col de l’utérus localement avancés et curage lomboaortique : impact du nombre de ganglions prélevés sur la positivité du curage, la prise en charge et le pronostic des patientes, une étude du groupe FRANCOGYN

Discipline

Gynécologie obstétrique

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Col de l'utérus - Cancer,

Lymphadénectomie

Contexte : Le cancer du col de l’utérus se classe au 4ème rang mondial des cancers chez la femme. Dans les formes localement avancés (CCLA) un curage lombo-aortique de stadification est réalisé (seulement IIIC1 depuis 2023). Il n’existe pas de recommandations concernant le nombre de ganglions à prélever lors de cette intervention qui n’a pas prouvé son effet curatif. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique descriptive et comparative à l’aide de la base de données « cancer du col » du groupe FRANCOGYN. Nous avons inclus 578 patientes présentant un CCLA (IB3-IVA FIGO 2018) et ayant bénéficié d’un CLA, 190 ramenant < 10 ganglions et 388 ramenant au moins 10 ganglions. L’objectif principal de notre étude était d’étudier l’impact du nombre de ganglions prélevés sur la positivité du curage. Les objectifs secondaires étaient d’étudier l’impact du nombre de ganglions prélevés sur la prise en charge, la morbidité et la survie des patientes. Résultats : on ne retrouvait pas de différence significative sur la positivité du CLA entre les groupes < 10 ganglions et ³ 10 ganglions avec respectivement 17,4% et 16,2% de curages positifs (p = 0,8). Il n’y avait pas de différence significative concernant les complications per et post opératoires, la modification de stade en IIIC2 (13,7 et 13,4% ; p = 1), les traitements, et les survies sans récidive et globales. Conclusion : Il semblerait qu’un curage lombo aortique de stadification comprenant au moins 10 ganglions et plus ne semble pas apporter d’avantages concernant la positivité du curage par rapport à un curage ramenant moins de 10 ganglions.