Épidémiologie des patients infectés aux urgences adultes du CHU de Limoges

Discipline

Médecine d'urgence

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Infections,

Sepsis,

Hôpitaux -- Services des urgences,

Épidémiologie

Introduction : L’épidémiologie des infections aux urgences est une étude globalement rare a contrario de celle des services de réanimation ou des infections liées au soin. Le but de cette étude est de décrire l’épidémiologie non sélectionnée des patients avec une infection en décrivant les données cliniques, biologiques, et pronostiques des sujets admis aux urgences. Méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique a été menée sur six mois au CHU de Limoges, incluant des patients adultes admis pour une infection confirmée. L’objectif principal de l’étude était de décrire la prévalence des patients avec une infection et leur caractéristiques épidémiologiques. Les objectifs secondaires étaient la description des prévalences du sepsis et du choc septique, des prévalences des infections bactériennes et virales, celles de la détérioration clinique, des évolutions de l’hypoperfusion tissulaire et d’évaluer l’orientation du patient à la sortie du soin d’urgence et la mortalité à court, moyen et long terme. Résultats : L’étude a analysé une cohorte de 999 patients infectés. Leur nombre représente 4% des patients admis aux urgences. 33% des patients infectés étaient en sepsis et 3% en choc septique. 50% de la cohorte était infecté par une bactérie et 28% par des virus. Les patients en choc septique auront une plus large tendance à la dégradation aux urgences (38% contre 19% chez les patients en sepsis). La défaillance pulmonaire sera la plus fréquente des dysfonctions d’organes (75% des sepsis et 76% des chocs septiques). Les populations en sepsis et choc septiques seront hospitalisées dans 82% et 100% des cas. La mortalité sera d’autant plus importante que le tableau clinique grave à court moyen et long terme, en comparaison entre le sepsis et le choc : à 7 jours 9% vs 38% ; 28 jours : 16% vs 44% et 90 jours 21% vs 50%. Conclusion : Cette étude permet une meilleure compréhension des profils de patients infectés.