Long term management and outcomes of patients with type 2 diabetes experiencing ST-segment elevation myocardial infarction

Discipline

Médecine cardiovasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Diabète non-insulinodépendant,

Infarctus du myocarde avec élévation du segment ST

Contexte : Le diabète de type 2 (DT2) est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant de la maladie coronarienne. De plus, malgré les progrès dans la thérapie médicale et les stratégies de revascularisation pour l'infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI), le DT2 reste associé de manière indépendante à une morbidité et une mortalité accrues à court et long terme. Objectif : Dans cette étude, nous avons cherché à évaluer la prise en charge à long terme, la qualité des soins et le devenir des patients atteints de DT2 présentant un STEMI et inscrits dans le registre SCALIM. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective sur des patients atteints de DT2 et de STEMI, pris en charge dans les 24h et inclus dans le registre SCALIM. Le critère de jugement clinique principal comprenait les événements cardiovasculaires et cérébrovasculaires majeurs (MACCE), définis comme le critère composite de décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde, revascularisation coronaire élective, accident vasculaire cérébral ischémique et événement vasculaire périphérique. Les critères secondaires correspondaient aux différentes composantes du critère composite principal. De plus, la prescription d’ un traitement médical optimal (OMT), des traitements antidiabétiques cardioprotecteurs et l'atteinte des objectifs de prévention secondaire sont autant d’éléments sur lesquels nous avons porté notre attention. Résultats : Un total de 506 patients (âge moyen de 67,6 ± 11,6 ans, 71,5% d’hommes) a été inclus. La durée moyenne de suivi était de 4,2 ± 2,8 ans. À la sortie : l’OMT est prescrit chez 74,7 % des patients, mais les inhibiteurs de SGLT2 et les agonistes des récepteurs GLP1 ont été insuffisamment initiés. 43,2 % des patients n'ont pas été inscrits dans un programme de réadaptation cardiaque. Au suivi : 77,3 % des fumeurs actifs ont cessé de fumer dans l'année suivant leur infarctus du myocarde. 74,1 % des patients n'ont pas eu de consultation avec un endocrinologue au cours des deux dernières années de suivi. Les inhibiteurs de SGLT2 et les agonistes des récepteurs GLP-1 ont été prescrits à moins d'un tiers des patients. Les objectifs d’ HbA1c et de LDL-c n'ont pas été atteints chez deux tiers des patients. À 5 ans, aucune différence n'a été observée entre les patients ayant atteint l'objectif de HbA1c et ceux ne l'ayant pas atteint, en termes de survie pour le MACCE et pour chacune de ses composantes. Conclusion : Des efforts doivent être faits pour optimiser la prise en charge globale des patients atteints de DT2 selon les recommandations. Une collaboration multidisciplinaire étroite est essentielle pour améliorer la qualité des soins et leur devenir.