Télésurveillance de paramètres biométriques au service du maintien à domicile de la personne âgée polypathologique : identification des freins et des attentes des médecins généralistes par une étude qualitative ancillaire de l’essai clinique contrôlé randomisé eCOBAHLT

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Personnes âgées -- Soins à domicile,

Systèmes de communication sans fil en médecine,

Biométrie,

Soins de santé primaires

Contexte : L’étude eCOBAHLT a montré une diminution des réhospitalisations de patients polypathologiques par une télésurveillance de paramètres biométriques. Avec le vieillissement de la population française et la baisse du nombre de médecins généralistes, il est important de savoir si cela peut s’appliquer dans la vie réelle des médecins généralistes. Objectifs : Identifier les freins et attentes des médecins généralistes concernant la télésurveillance par paramètres biométriques pour les personnes âgées polypathologiques. Méthode : Étude qualitative phénoménologique menée à travers trois entretiens collectifs réalisés entre avril et mail 2024, et analysés à l'aide du logiciel NVivo®. Cette étude a été conduite auprès de médecins généralistes du Limousin ayant eu des patients inclus dans l’étude eCOBAHLT, à partir d’un guide d’entretien jusqu’à suffisance des données. L’analyse a été menée à trois niveaux de codage : descriptif, thématique et matriciel. Résultats : Onze médecins généralistes ont participé à l’étude. La complexité de la personne âgée nécessite une collaboration avec les autres aidants via des moyens de communication. L’utilisation de la télésurveillance peut avoir des avantages dans des cas précis, comme la surveillance d’une décompensation. Mais les craintes à son utilisation comme l’absence de cadre légal, le flux d’informations supplémentaires, ou la pertinence réelle des données sont nombreuses. Conclusion : Même si les médecins ont défini des objectifs de télésurveillance et ont réfléchi à des modalités, les craintes et appréhensions restent nombreuses. La télésurveillance ne pourra être acceptée par les médecins généralistes que si les objectifs et les modalités de mise en place sont clairement établis.