Aide à la rédaction des Directives Anticipées : prévalence des freins et facilitateurs ressentis par les médecins généralistes libéraux du Limousin en 2024

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Testaments de vie,

Médecine générale,

Consultation médicale

Introduction : Les Directives Anticipées (DA) permettent à toute personne majeure d’exprimer ses volontés relatives à sa fin de vie. Le médecin généraliste, interlocuteur privilégié du patient, a un rôle clé à jouer dans leur promotion et leur rédaction. Pourtant, la pratique reste peu répandue. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence des freins et facilitateurs ressentis par les médecins généralistes libéraux du Limousin dans l’aide à la rédaction des Directives Anticipées. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, transversale, quantitative, réalisée entre août et novembre 2024. Un questionnaire anonyme en ligne comportant 40 questions a été diffusé auprès des médecins généralistes libéraux des trois départements du Limousin via les Conseils Départementaux de l’Ordre des Médecins. Les données ont été analysées de façon descriptive et comparative selon différents sous-groupes. Résultats : Sur 594 questionnaires envoyés, 80 réponses complètes ont été analysées (taux de réponse : 13,47 %). Parmi les répondants, 70 % ont déjà aidé un patient à rédiger ses DA. Les principaux freins identifiés sont : le manques de temps, de formation et de connaissance sur la façon de rédiger les DA, la difficulté à aborder le sujet et le manque de revalorisation financière. À l’inverse, les facilitateurs les plus fréquemment rapportés sont : le développement de la formation en soins palliatifs, l’amélioration des supports, la création de recommandations de consultations dédiées et d’une cotation dédiée, la création d’un réseau d’aide à la rédaction. Discussion : Cette étude souligne l’importance de structurer davantage cette démarche dans la pratique quotidienne des médecins généralistes, notamment par le biais de la formation, de l’organisation du temps médical et d’une meilleure diffusion des outils existants. Une approche proactive et coordonnée pourrait améliorer significativement la place des DA dans le parcours de soins.