Evaluation analytique et fonctionnelle de la chirurgie des ruptures corporeales du tendon calcanéen chez le sportif : à propos de 31 cas

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Tendon calcanéen - Rupture - Thèses et écrits académiques,

Lésions et blessures -- Chirurgie - Thèses et écrits académiques,

Sportifs -- Lésions et blessures - Thèses et écrits académiques

But : Evaluation des résultats analytiques et fonctionnels du traitement des ruptures du tendon calcanéen chez le sportif à 15 mois post-opératoire en moyenne. Matériels et méthodes : Etude transversale sur 31 patients présentant une rupture du tendon achilléen lors de la pratique sportive, traités chirurgicalement de 2005 à 2009. Le résultat analytique est évalué par goniométrie en chaîne ouverte, mesure de l'amyotrophie du segment jambier, mesure de la force isocinétique et stabilomètrie unipodale les yeux ouverts et fermés. L'analyse fonctionnelle porte sur le délai et le niveau de reprise sportive, l'AOFAS et l'EVA douleur. Résultats : 88% d'hommes et 12% de femmes, âge moyen de 38 ans. La rupture s'effectue dans 71% des cas lors d'un effort excentrique. A 15 mois postopératoire en moyenne, l'amyotrophie est de 13mm après tenorraphie percutanée et 24 après chirurgie conventionnelle (p=0,01). Un déficit de force musculaire de 19% est retrouvé sur les fléchisseurs plantaires, mais aucun patient n'a présenté de rerupture. Les résultats fonctionnels attestent d'une reprise sportive à 130 jours après ténorraphie percutanée contre 178 après chirurgie conventionnelle (p=0,005). L'AOFAS est en moyenne de 94 et l'EVA est de 0,5. Aucune différence d'amplitute articulaire n'a été retrouvée. Lors de l'évaluation stabilomètrique, nous retrouvons une augmentation des oscillations antéro-postérieures dans nos deux groupes, avec un meilleur résultat après ténorraphie percutanée (p=0,04). Dans 77% des cas, les sportifs ont pu reprendre leur niveau antérieur. Discussion : Dans notre série, la ténorraphie percutanée permettrait un retour plus rapide à la pratique sportive. Cependant, il serait intéressant d'effectuer un test isocinétique à quatre mois afin d'orienter au mieux le sportif dans sa rééducation. Il serait judicieux de commencer un travail proprioceptif en même temps que le renforcement musculaire afin d'améliorer les résultats stabilomètriques.