Ivresse et risque à l'adolescence : étude cas-témoin d'une population hospitalisée

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Alcoolisme - Thèses et écrits académiques,

Prise de risque chez l'adolescent - Thèses et écrits académiques,

Prévention - Thèses et écrits académiques

Ce travail s’intéresse aux adolescents pris en charge pour ivresse en milieu hospitalier, et à leur relation au risque. Les consommations adolescentes excessives, souvent soulignées et mises en avant par les médias, inquiètent le monde adulte. L’objet de cette thèse est une réflexion réaliste sur la population adolescente qui arrive alcoolisée aux urgences. Nous reprenons, au travers d’une revue de la littérature, les facteurs pouvant être associés au risque de consommation d’alcool abusive, le sens de la prise de risque chez les adolescents, les interventions de prévention existantes dans ces domaines et les études concernant leur efficacité. Nous avons mené une étude concernant 31 adolescents pris en charge pour ivresse éthylique sur le service hospitalier de Limoges et 346 témoins issus de la population adolescente scolarisée dans la Haute Vienne. Nous utilisons trois sous domaines du questionnaire QFO (Questionnaire du Fonctionnement Ordalique), pour étudier la relation au risque. Les consommations d’alcool à risque d’être nocives sont repérées chez les 31 adolescents par le questionnaire « CRAFFT-test ». Le questionnaire « ALCES de Yeaworth » recherche quels événements de vie étaient associés au risque d’être prise en charge pour ivresse dans notre population. Les scores moyens du QFO nous amènent à penser qu’une proportion non négligeable d’adolescents qui s’alcoolisent de manière excessive et prennent des risques ne sont jamais pris en charge pour ivresse. Notre étude montre qu’une majorité des adolescents chez lesquels nous avons repéré une consommation d’alcool à risque utilisent l’évitement de pensée, banalisant leurs difficultés et leurs consommations. Les événements les plus associés à la prise en charge pour ivresse dans notre étude étaient l’usage, au moins dans l’année de drogue ou d’alcool, et le divorce ou la séparation parentale. Nous discutons de l’importance de l’entretien pédopsychiatrique, et des préventions adaptées aux adolescents de la population générale pris dans une dynamique d’alcoolisations abusives ou d’autres conduites à risque inquiétantes.