Portage de Staphylococcus Aureus dans la population de patients dialysés du CHU de Limoges et de l'ALURAD

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Staphylocoque doré - Thèses et écrits académiques,

Dialyse - Thèses et écrits académiques,

Méticilline - Thèses et écrits académiques

Staphylococcus Aureus est une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le milieu hospitalier. Les patients en cours de dialyse sont partculièrement exposés aux infections staphylococciques, l'accés vasculaire ou péritonéal étant la porte d'entrée majeure de ce pathogène auquel se surajoute un terrain immunodéprimé. Nous avons évalué le taux de portage de Staphylococcus Aureus (SA) sur une population de patients hémodialysés et dialysés péritonéaux au CHU de Limoges et à l'ALURAD. Nous avons effectué des prélèvements sur écouvillon, au niveau nasal, oropharyngé et au niveau d'éventuelles effractions cutanées (orifice de cathéter et lésions cutanées), puis déterminé la sensibilité à la méticilline et effectué une recherche du gène de la leucotoxine de Panton-Valentine sur les souches de SA isolées à partir des prélèvements. Un typage par électrophorèse en champs pulsés (ECP) a été réalisé sur les souches méticillino-résistantes (SARM). 284 patients ont été prélevés, 245 patients d'hémodialyse et 39 patients de dialyse péritonéale. Le portage global de SA était de 40,5% (n=115) et celui de SARM de 8,4% (n=24). Le portage nasal seul détectait 86,1% des porteurs de SA, les autres prélévements permettent de rattraper 13,9% des porteurs. Les centres de dialyse (service d'Hémodialyse du CHU et centre de Buisson de l'ALURAD) accueillant les patients les plus fragilisés, ont aussi le plus de facteurs de risque de développer une infection à SA : une plus grande proportion de patients dialysés sur cathéter de Canaud et un portage de SARM (10,7%) beaucoup plus important que celui des patients accueillis en unité d'hémodialyse (3,5%) (unité de Schoelcher et de Guéret de l'ALURAD). Cette différence est statistiquement significative (p=0,0494). Aucun des SA isolés n'hébergeait le gène de la leucotoxine de Panton-Valentine. L'analyse ECP n'a pas mis en évidence de transmission épidémique. Nous avons trouvé un taux élevé de portage de SA (40,5%) et un taux moyen de portage de SARM (8,4%) pour une population dialysée. Cette étude a montré le bénéfice de multiplier les sites de prélévements pour une meilleure détection du portage et l'intérêt de la surveillance du portage de SA dans la population dialysée.