Excrétion du cytomégalovirus humain chez les enfants de 3 mois à 6 ans non immunodéprimés : épidémiologie clinique

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Infections à cytomégalovirus - Thèses et écrits académiques,

Enfants -- Maladies - Thèses et écrits académiques,

Épidémiologie clinique - Thèses et écrits académiques

But de l’étude : L’infection à CMV est la première cause d’infection virale congénitale en France avec un risque de séquelles neurologiques et sensorielles majeur. Faute de traitement efficace, un vaccin est en cours de développement. L’élaboration d’une stratégie vaccinale nécessite de connaître la prévalence du CMV en France chez les enfants (réservoirs du virus), les souches circulantes, et les facteurs favorisant l’infection. Avant de lancer une étude nationale de prévalence en crèche, nous avons réalisé une étude de faisabilité aux urgences du CHU de limoges et sur 6 crèches. Protocole : Remplissage d’un questionnaire et réalisation de prélèvements salivaires chez 625 enfants de 3 mois à 6 ans à la recherche d’une excrétion virale. Critère principal : Etude de la faisabilité du prélèvement, de son transport et analyse. Critères secondaires : Evaluation de la prévalence des CMV, des facteurs de risques de contamination et des manifestations cliniques en cas d’excrétion virale active. Résultats : L’acceptabilité du questionnaire et du prélèvement était excellente (80%) ainsi que le transport et l’analyse des prélèvements (100%). La prévalence de l’excrétion du CMV était de 21,7% aux urgences et 51,9% en crèche. Un lien entre primo infection et forte excrétion virale était évoqué devant l’existence d’une population de fort et faible excréteur. La fièvre et une rhinorrhée étaient corrélées à une forte excrétion virale. L’âge, la vie en collectivité, l’allaitement maternel et le nombre d’enfants en bas âge au domicile influençaient le risque d’excrétion virale. Conclusion : L’étude nationale est réalisable. Une vaccination des enfants en bas âge associée à une vaccination des adolescentes séronégatives, en l’attente de l’obtention d’une couverture vaccinale suffisante, est à débattre.