Localisation des sources des pointes intercritiques en magnéto-encéphalographie : validation par enregistrements intracrâniens simultanés

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Épilepsie - Thèses et écrits académiques,

Magnétoencéphalographie - Thèses et écrits académiques

Nous avons cherché à évaluer une méthode de localisation des pointes épileptiques intercritiques, basée sur un modèle de source distribuées, appliquée à la MEG et sous le contrôle d’enregistrement EEG intracrâniens simultanés. L’étude a porté sur 3 patients présentant des épilepsies partielles pharmacorésistantes. Dans un premier temps nous avons montré les limites de l’analyse visuelle de la MEG. Elles sont liées au volume cortical impliqué par la pointe et à la profondeur des sources de celle-ci. L’analyse s’est ensuite concentrée sur les pointes MEG, pour lesquelles nous avons recherché la participation à la pointe, ou pas, de petites régions corticales d’1 à 2 cm2, identifiée par l’EEG intracrânien comme épileptogène. Les résultats, contrôlés grâce à l’EEG intracrânien simultané, ont montré une bonne sensibilité sauf pour les sources temporo-mésiales et une bonne spécificité sauf pour les pointes présentant un excellent rapport signal sur bruit. Dans un 2ème temps, les enregistrements MEG ont été moyennés selon des groupes de pointes marqués sur l’EEG intracrânien pour étudier la dynamique des sources au cours de la pointe. Il existe une grande précision dans la description du réseau épileptogène, corroborée par l’EEG intracrânien et les crises enregistrées, à l’exception des activités temporo-mésiales isolées. Enfin toutes les pointes MEG sélectionnées pour un patient ont été moyennées. La dynamique des sources mettait en évidence les différents foyers épileptogènes identifiés en intracrânien. Cette méthode de localisation semble donc prometteuse et mérite d’être développée et étudiée chez des groupes de patients plus nombreux et présentant des épilepsies homogènes