Fin de vie à l'hôpital : le vécu des proches et des médecins de familles

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Soins palliatifs - Thèses et écrits académiques,

Malades en phase terminale - Famille - Thèses et écrits académiques,

Médecins et mort - Thèses et écrits académiques

Sujet : Aujourd’hui, plus de 70% des français décèdent en institution. L’hôpital, lieu de combat contre la maladie est aussi un lieu de mort. Objectifs et méthodes : Notre étude évalue la qualité de la fin de vie à l’hôpital en s’adressant à l’entourage du mourant : ses proches et son médecin de famille. Il s’agit d’une analyse rétrospective des dossiers des 138 décès consécutifs survenus dans le service d’Hématologie du CHRU de Limoges au cours des années 2003-2004 et 2005, ainsi que d’une étude prospective du vécu des familles et des médecins traitants de ces patients. Résultats : Nous avons obtenu 70% de participation des familles et des médecins. Pour les familles, les critères principaux de la qualité de fin de vie (p<0,001) sont l’information et l’accompagnement psychologique, la qualité des soins, l’absence de douleur et les soins de confort. Ni l’âge du défunt, ni le stade évolutif, ni la durée d’évolution de la maladie, ni le lieu du décès ne sont des éléments significatifs. La prise en charge sociale et psychologique sont à renforcer et doivent impliquer davantage les familles qui ne sont pas suffisamment informées. Une brochure d’information aura pour but de parler plus tôt dans la maladie des désirs du malade, notamment en ce qui concerne le choix du lieu de sa fin de vie en valorisant davantage l‘accompagnement au domicile d’autant que les médecins se sentent pleinement impliqués dans ce rôle. Ils sont favorables à la création d’un livret de conseils pour aider le maintien au domicile autant que possible. Enfin, l’information du décès doit être transmise rapidement par téléphone au médecin de famille afin que celui-ci puisse davantage accompagner la famille endeuillée. Conclusions : La communication et l’information sont les maîtres mots de cette étude qui sont dans la démarche actuelle un moyen de perfectionner l’accompagnement des malades et des familles ainsi que la coordination entre les équipes hospitalières et ambulatoires pour une qualité de fin de vie améliorée.