Analgésie péridurale versus analgésie morphinique intraveineuse après chirurgie digestive par laparotomie : étude médico-économique étude PERIDIGE

Discipline

Anesthésie réanimation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Anesthésie péridurale - Thèses et écrits académiques,

Analgésie - Thèses et écrits académiques,

Appareil digestif -- Chirurgie - Thèses et écrits académiques

Introduction : L’analgésie péridurale (APD) permet, en chirurgie digestive lourde, une meilleure analgésie que la PCA-morphine. Aucune étude n’a cependant montré la capacité de l’APD seule à diminuer la durée de séjour (DDS) et les coûts d’hospitalisation. Matériels et méthodes : Etude prospective, randomisée, contrôlée, ouverte, en chirurgie digestive lourde, comparant l’utilisation d’une APD et d’une PCA-morphine, en association avec un protocole global de réhabilitation postopératoire. Le degré de significativité est de 0,05. Les analyses sont réalisées en intention de traiter et en insu des groupes de traitement. Résultats : Trente cinq patients ont été inclus entre Novembre 2011 et Mars 2013 : 18 dans le groupe APD et 17 dans le groupe PCA-morphine. Les DDS aux soins continus ne sont pas significativement différentes (5,5j ± 2,3 vs. 7,9j ± 7,5 ; p=0,47), ni les coûts d’hospitalisation (15 103,5 € ; IC95%[11 380,7-15 268,8] vs. 13 280,5 € ; IC95% [12 626,1-21 518,3] ; p=0,80). Les patients du groupe APD présentent une reprise du transit plus rapide (1j [1-2] vs. 2j [2-3] ; p=0,04) et un taux inférieur de complications postopératoires (12/100 vs. 29/90 ; p<0,01). Conclusion : L’APD diminue les complications postopératoires après une chirurgie digestive lourde, mais ne permet pas de réduire significativement la DDS et les coûts d’hospitalisation.