Handicap psychique et trouble bipolaire de type I : étude du profil de restriction de la participation sociale avec la G-MAP

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Troubles bipolaires - Thèses et écrits académiques,

Déficience intellectuelle - Thèses et écrits académiques,

Exclusion sociale - Thèses et écrits académiques

Le trouble bipolaire de type I est une pathologie fréquente et sévère de l’adulte jeune, avec une prévalence de 1% en population générale, c’est la pathologie psychiatrique qui présente le risque le plus élevé de suicide. Son retentissement en dehors des épisodes de décompensations est sévère. Les périodes intercritiques, dont on nuance désormais la notion de rémission, sont riches de symptômes psychiques, cognitifs et somatiques qui font le lit du handicap psychique. Si les études attestent d’un retentissement péjoratif de la bipolarité sur le fonctionnement psycho-social global des patients au long cours, nous ne connaissons pas exactement les domaines impactés par la maladie. La compréhension exacte des dimensions et des facteurs de ce handicap n’est pas encore claire à ce jour. Pour le moment, et malgré les progrès dans l’élaboration de modèles théoriques du handicap, il n’existe pas encore d’outil validé pour mesurer les restrictions de participation sociale. Afin d’approfondir la compréhension du handicap psychique dans notre population, nous avons étudié son fonctionnement global avec une échelle multidimensionnelle, la G-MAP : Grille de Mesure de l’Activité et de la Participation. Ce travail de thèse expose les résultats de cette étude prospective. Il compare le profil de restriction de participation sociale de 30 patients bipolaires de type I en intercritique, suivis en ambulatoire avec une cohorte de 30 patients témoins sains. Au terme de cette analyse, la mesure des restrictions de participation sociale ne semble pas adaptée pour refléter le handicap psychique de cette population. La souffrance des patients paraît tenir davantage aux représentations de soi et de leur place dans la société qu’aux réalisations factuelles. L’évaluation du handicap psychique en clinique, doit être indissociable de la prise en compte des dimensions émotionnelles et affectives qui modulent la participation sociale.