Etat des lieux des secours à personne en Limousin et des arrêts cadio-repispiratoires extra-hospitaliers d'août 2010 à janvier 2011

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Arrêt cardiaque - Thèses et écrits académiques,

Premiers soins - Thèses et écrits académiques,

Réanimation cardiorespiratoire - Thèses et écrits académiques

Sujet : Le système de santé en Limousin avec les soins de premiers recours et l’étude des arrêts cardio-respiratoires pris en charge par le SMUR en Limousin pendant six mois. Objectifs et méthodes : Notre travail a consisté à étudier les arrêts cardio-respiratoires extra-hospitalier (ACREH) pris en charge par les SMUR en Limousin d’aout 2010 à janvier 2011. Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective, selon le style d’Utstein, associée à une analyse multivariée de l’effet de variables cliniques, environnementales et thérapeutiques sur la récupération d’activité circulatoire spontanée (RACS) et la survie à court, moyen et long terme. Résultats: 306 interventions pour ACREH ont été réalisées par les SMUR du Limousin sur 6 mois. 67% des patients ont reçu une réanimation spécialisée. L’ACR est survenu au domicile dans 69% des cas. Les premiers rythmes documentés étaient une asystolie dans 81,7% des cas, une fibrillation ventriculaire (FV) dans 4,6%, une activité électrique sans pouls dans 4,6% des cas. 31,7% des ACR avaient une étiologie cardiaque présumée dont 54,6% un syndrome coronaire aigu (SCA). 15,36% des patients ont présenté une RACS, 8,16% ont survécu à 24 h, 2,61% patients étaient vivant à 7 jours et 2,29% étaient en vie 1 an après sans séquelle neurologique pour au moins 6 sur 7 patients (Glasgow Outcome 1 et 2). Dans le sous-groupe des ACR d’origine cardio-vasculaire, le taux de survie passe à 6,19% à 7 jours et atteint 5,15% à 1 an. Par ailleurs, il y a des différences significatives entre les 3 départements du Limousin, vis-à-vis de la géographie et de la couverture d’action, expliquant notamment un taux de RACS inférieur en Corrèze. Conclusion : L’analyse multivariée a mis en avant des tendances telle que l’amélioration du pronostic de RACS et de la survie chez les patients faisant un ACR d’étiologie cardio-vasculaire en particulier un SCA et chez ceux qui sont en FV à la prise en charge. Egalement une amélioration du pronostic des patients bénéficiant d’une gestion initiale par les sapeurs-pompiers accompagnés d’un infirmier sapeur-pompier. A l’issue de cette étude, afin de confirmer ces tendances, nous proposons soit la création d’un registre prospectif régional sur la base de notre livret d’étude, soit d’adhérer au réseau RéAC et d’en exploiter les données.