Bilan d'une évaluation des pratiques professionnelles concernant le dépistage des troubles nutritionnels et leur prise en charge chez les patients hospitalisés
(Document en Français)
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- Auteur
- Loriot de Rouvray Cécile
- Date de soutenance
- 14-06-2011
- Directeur(s) de thèse
- Desport Jean-Claude
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Médecine générale
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Dénutrition - Thèses et écrits académiques,
- Obésité - Thèses et écrits académiques,
- Dépistage (médecine) - Thèses et écrits académiques
Introduction : la prévalence de la dénutrition et de l’obésité est importante à l’hôpital puisque, selon les dernières études, 30 à 40% des patients sont dénutris à l’admission et 10 à 15% des patients sont obèses. Ce problème reste pourtant méconnu. La dénutrition a de multiples conséquences puisqu’elle augmente la morbidité, la mortalité, la durée moyenne de séjour et augmente le coût d’hospitalisation. L’obésité a également des conséquences et sa prise en charge ainsi que l’ensemble des pathologies auxquelles elle est associée comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires entraînent de même un surcoût important. Il est démontré que le dépistage et la prise en charge précoce de la malnutrition permettent d’obtenir des bénéfices cliniques et d’améliorer le pronostic des patients. De même, le codage de la dénutrition et de l’obésité morbide valorise de manière importante les séjours. L’étude avait pour buts d’effectuer une évaluation nutritionnelle d’un échantillon de patients hospitalisés au CHU de Limoges, puis de comparer les données recueillies lors de l’audit avec les données retrouvées dans les dossiers de soins (DS) et les dossiers médicaux(DM). Elle avait également pour but d’évaluer si le statut nutritionnel des patients était notifié dans les dossiers (DS et/ou DM) et s’il y avait une prise en charge nutritionnelle quand il existait un trouble nutritionnel. Méthodologie : cette étude était un audit interne prospectif portant sur un échantillon de patients choisis au hasard parmi 10 services de médecine et chirurgie du CHU de Limoges. Chaque patient a bénéficié d’une évaluation de son statut nutritionnel par une mesure du poids, de la taille, un calcul de l’IMC et de la variation pondérale, une recherche d’œdèmes déclives et un relevé de l’albuminémie. Les DS et les DM ont ensuite été analysés pour rechercher si ces éléments avaient été notifiés, si le statut nutritionnel du patient avait été noté et si une prescription concernant la correction de l’état nutritionnel avait été faite quand cela était nécessaire. Enfin, quand le patient présentait une dénutrition ou une obésité morbide, un codage était effectué pour le service. Résultats : 152 patients ont été inclus dans l’étude. Le poids actuel était noté dans 81,6% dans le DS avec une surévaluation et un risque d’erreur de 6,3 % soit 4,7 kg et était noté dans 66,8 % des cas dans le DM avec une surévaluation et un risque d’erreur de 11,2% soit 8,7 kg. Le poids usuel était peu noté dans le DS (13,2%) et le DM (16,4%) avec un risque d’erreur de 15,7% soit 12,9 kg pour le DS et de 9% soit 6,8 kg pour le DM. La variation pondérale n’était pas notée dans le DS et noté dans 2,6% des cas dans le DM. La taille était notée dans la moitié des cas dans le DS et le DM mais avec des valeurs significativement différentes de l’audit. L’IMC était peu souvent noté dans le DS (2,6%) et le DM (17,1%) avec un risque d’erreur de 15,0% pour le DS et de 29,8 % pour le DM. Les œdèmes étaient recherchés dans la moitié des cas. Les troubles nutritionnels étaient notifiés dans les dossiers dans 13,8% des cas, alors que des pathologies pouvant donner lieu à une intervention nutritionnelle était présentes dans 73,6% des cas. En effet, 26,3% des patients avaient un état nutritionnel normal, 29,6% étaient dénutris, 23,0% en surpoids et 21,0% en obésité. Les pathologies nutritionnelles pouvant donner lieu à un codage concernaient 35,5% des patients. Une intervention nutritionnelle a été relevée dans 20,4 % des cas, soit dans 27,7% des patients nécessitant cette intervention. Conclusion : cette étude a permis d’identifier le statut nutritionnel de patients hospitalisés au CHU de Limoges. Elle montre que la prévalence de la dénutrition est de 30% et celle de l’obésité de 21%, ce qui correspond aux études similaires en France et en Europe. Le dépistage des troubles nutritionnels est très insuffisant, avec un calcul de l’IMC et de la variation pondérale très rarement réalisé. Les écarts de données entre l’audit et les dossiers laissent penser que les poids et les tailles sont parfois déclaratifs. Le dépistage des troubles nutritionnels est pourtant bénéfique tant sur le plan clinique qu’économique. Il conviendrait d’élaborer un dépistage systématique des troubles nutritionnels grâce à l’aide de protocoles.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-38767
- Numéro national
- 2011LIMO3126
Pour citer cette thèse
Loriot de Rouvray Cécile, Bilan d'une évaluation des pratiques professionnelles concernant le dépistage des troubles nutritionnels et leur prise en charge chez les patients hospitalisés, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2011. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-38767