Morsures de serpents : état des lieux en Limousin

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Serpents venimeux - Thèses et écrits académiques,

Morsures et piqûres - Thèses et écrits académiques,

Limousin (France) - Thèses et écrits académiques,

Envenimation - Thèses et écrits académiques,

Vipera - Thèses et écrits académiques

Les morsures de serpents en France ont une incidence faible estimée à 2,1 par an pour 100 000 habitants. Les serpents en cause sont essentiellement représentés par Vipera aspis et Vipera berus même s'il on peut être confronté à des morsures par serpents exotiques avec l'émergence des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). Les morsures par serpents sont responsables d'envenimation dans la moitié des cas, elle se traduit cliniquement par des signes locaux à type de douleur et d'oedème plus ou moins étendu. Des signes généraux sont retrouvés dans les formes sévères. Une gradation clinique selon la sévérité permet de mettre en place le traitement adapté. Ainsi les formes graves (grade 2 et 3) doivent bénéficier d'une immunothérapie antivenimeuse : le Viperfav®. Une étude rétrospective auprès des services d'urgence hôpitaux de la région Limousin nous a permis de colliger 72 patients admis pour morsure de serpents entre 2006 et 2010. Parmi eux, 54% étaient envenimés et 21 patients souffraient d'une forme grave. Un traitement spécifique par Viperfav® n'a été délivré que pour 16 de ces patients. Ce traitement a été parfaitement toléré et efficace dans tous les cas. Nous notons que malgré l'absence de preuve d'efficacité les corticoïdes étaient utilisés par certains patients. Il paraît donc nécessaire de mettre en place un protocole de soins dans tous les services d'urgence afin d'homogénéiser les pratiques selon les recommandations actuelles.