Augmentation du volume orbitaire dans le "post énucléation socket syndrome" : à propos de trois techniques chirurgicales

Discipline

Ophtalmologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Énucléation oculaire - Thèses et écrits académiques,

Oeil -- Chirurgie - Thèses et écrits académiques,

Biomatériaux - Thèses et écrits académiques,

Hydroxyapatite - Thèses et écrits académiques,

Hydrocolloïdes - Thèses et écrits académiques

Buts de l’étude : Comparer trois techniques chirurgicales d’augmentation du volume orbitaire dans la prise en charge des PESS, les classer en terme de supériorité et tenter de retirer un éventuel protocole opératoire standardisé quant au volume à injecter. Deux des techniques correspondent à l’implantation intra-orbitaire de biomatériaux : hydroxyapathie tricalcium phosphate (HA-TCP) pour l’une et « expanders » en hydrogel (« pins 0.24 ml ») pour l’autre. La troisième utilise un matériau autologue : la graisse selon la technique de Coleman. Matériels et Méthodes : L’étude a porté sur 29 patients atteints de PESS et sur 33 chirurgies : 9 HA-TCP (étude rétrospective), 18 Coleman (étude mi-rétrospective, mi-prospective) et 6 « pins » en hydrogel (étude prospective). Chaque patient a bénéficié de mesures préopératoire puis a été suivi cliniquement et par photographies. La comparaison à un an postopératoire a porté sur la satisfaction générale et sur 4 critères objectifs : gain moyen d’exophtalmométrie, amélioration ou pas de la différence entre les 2 côtés de la distance de Smerdon et de la différence des deux fentes palpébrales, et comblement du creux sus-palpébral. Pour l’injection de graisse, une courbe de résorption a été établie, les patients avec plus d’un an de recul mentionnés. Les complications ont été recensées et la répartition du matériel implanté dans les différents territoires analysée. Résultat : Toutes techniques confondues, les trois techniques améliorent l’exophtalmométrie (gain moyen : 1.53 +/- 0.81 mm) et la distance de Smerdon. Seulement deux techniques améliorent le paramètre « fente palpébrale » : HA-TCP et « pins ». Les biomatériaux sont supérieurs à la graisse autologue pour ces trois paramètres. Une amélioration franche du creux n’a été possible que dans 62.5% des HA-TCP et 52.9% des Coleman alors que l’injection de « pins » a apporté 100% de satisfaction comme l’injection supéro-médiane rétroseptale de graisse. Dans les « pins », 66.5% des patients ont été considérés comme « bons résultats », 62.5% dans les HA-TCP et 46.7% dans les Coleman. Un protocole d’injection avec répartition optimale a été proposé pour la graisse et les pins. Conclusion : Les biomatériaux donnent de bons résultats, meilleurs que ceux de la graisse autologue pour tous les paramètres ; les « pins » en hydrogel sont de façon générale supérieurs à l’HA-TCP et mieux tolérés. Une particularité a été mise en évidence pour la prise en charge spécifique des creux sus-palpébraux.