Distribution des génotypes HPV selon le degré de dysplasie cervicale en cas d’infection persistante

Discipline

Dermatologie et vénéréologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Papillomavirus humains - Thèses et écrits académiques,

Dysplasie cervicale - Thèses et écrits académiques,

Génotype - Thèses et écrits académiques

Objectifs : Estimer la prévalence des dysplasies cervicales sévères chez des patientes porteuses d’une infection persistante à papillomavirus (HPV) et décrire les fréquences d’infections des différents HPV oncogènes selon le degré de dysplasie. Méthode : Parmi les 1037 femmes sélectionnées au CHU de Limoges entre 2010 et 2014, 217 patientes porteuses d’une infection persistante à papillomavirus ont été inclues. Nous avons comparé la présence des différents génotypes d’HPV entre le groupe dysplasies sévères (CIN2+) et les autres patientes puis entre celles CIN2 et CIN3+. Résultats : La prévalence des CIN2+ était de 25,8%. L’HPV16 était présent dans 78,3% des cas. Les HPV 52, 31, 51, 66 et 53 étaient les plus détectés après le 16. L’HPV16 était plus souvent impliqué dans les CIN2+ (37,5% versus 17,4%, p = 0,003). Les génotypes 18, 68 et 39 étaient plus fréquents chez les patientes sans dysplasie sévère. Les femmes CIN2 étaient plus infectées par l’HPV16 que celles CIN3+ (46,8% versus 25%, p = 0,039). Le portage multiple touchait 59,4% des patientes. Les patientes CIN2 avaient fréquemment au moins trois types viraux distincts par rapport aux CIN3+ (p = 0,002). Conclusion : Le fait que l’HPV16 soit plus associé aux dysplasies sévères et que sa chronicité soit plus importante semblent lui conférer un pouvoir oncogénique supérieur aux autres génotypes.