L'ail et ses composés soufrés : propriétés pharmacologiques et applications thérapeutiques

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Ail - Emploi en thérapeutique - Thèses et écrits académiques,

Apoptose - Thèses et écrits académiques,

Athérosclérose - Thèses et écrits académiques

La coutume fait de l'ail un illustre condiment, aussi bien pour ses qualités culinaires et ses effets pharmacologiques, que comme objet de superstitions. Nous avons pu constater qu'il est connu pour ses vertus depuis l'Antiquité avant qu'il ne soit, désormais, étudié scientifiquement. Les composés soufrés sont les acteurs majeurs de nombreux effets retrouvés in vitro, chez l'animal ou dans des études épidémiologiques. Ils entrent en jeu dans les mécanismes de l'apoptose et ralentissent la formation de la plaque d'athérome. Les effets bénéfiques s'expliquent à l'échelle moléculaire notamment par leur activité régulatrice des histones désacétylases et du facteur nucléaire kappa B, un facteur de transcription impliqué dans l'expression de nombreux gènes de la réponse immunitaire, inflammatoire, et anti-apoptotique. Les études s'y rapportant sont toutes concordantes quant aux propriétés préventives cardiovasculaires de l'ail pour lesquelles il est principalement conseillé à l'officine : il lutte contre les phénomènes responsables de l'athérosclérose, tout particulièrement la formation de la plaque d'athérome et les dyslipidémies. L'ail aurait un effet anticancéreux, en particulier sur le cancer de la prostate et potentialiserait l'action des chimiothérapies antinéoplasiques mais des études supplémentaires s'avèrent nécessaires.