Les nouvelles drogues à action antivirale directe du VHC sont-elles responsables de dysfonctions tubulaires proximales ?
(Document en Français)
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- Auteur
- Bettayeb Malika
- Date de soutenance
- 07-10-2015
- Directeur(s) de thèse
- Loustaud-Ratti Véronique
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Gastro-entérologie et Hépatologie
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Hépatite C - Thèses et écrits académiques,
- Néphropathie tubulo-interstitielle aiguë - Thèses et écrits académiques
Introduction : Les recommandations européennes et françaises préconisent la surveillance de la fonction rénale au cours des traitements par DAAs comportant du Sofosbuvir du fait de son élimination rénale prédominante et de quelques cas d’insuffisance rénale aiguë rapportés Du fait de l’analogie de structure de la molécule avec les analogues nucléotidiques anti-VHB à risque de toxicité tubulaire rénale, il nous est donc apparu légitime de rechercher une toxicité tubulaire infra-clinique par l’utilisation de marqueurs précoces chez des patients VHC successifs recevant différentes associations de nouveaux DAAs comprenant du Sofosbuvir. Matériel et méthodes : 49 patients infectés par le VHC et traités par DAAs ont été inclus de façon prospective et consécutive entre mai 2014 et février 2015 à la Fédération d’Hépatologie du CHU de Limoges. L’atteinte tubulaire proximale infra-clinique était définie par l’association de deux marqueurs parmi une excrétion fractionnelle de l’acide urique (EFAU) supérieur à 10%, un TmPi/DFG inférieur à 0,8 selon le diagramme de Bijoët, une glycosurie non diabétique à la bandelette. Résultats : 6 patients avaient une EFAU considérée comme anormale, soit supérieure à 10 % avec une moyenne de 15,5(10,24-32,51). 5 patients avaient un TmPi/DFG inférieur à 0,8 avec une moyenne de 0,68 (0,44-0,79). 3 patients présentaient deux anomalies : un TmPi/DFG inférieur à 0,8 persistant après supplémentation en vitamine D et une EFAU supérieure à 10%. L’analyse des données concernant ces 3 patients cependant, est plutôt en faveurd’anomalies préexistantes à l’introduction des DAAs. Aucun cas de tubulopathie infraclinique avérée n’est mis en évidence dans l’étude. Conclusion : Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence de tubulopathie infraclinique induite par les DAAs anti-VHC. Cependant, ces résultats n’excluent pas définitivement une potentielle toxicité tubulaire des DAAs,,celle-ci pouvant s’exprimer comme le montre l’expérience de la vraie vie en cas de fragilité rénale sous-jacente ou d’association thérapeutique avec d’autres médications toxiques sur le tubule comme certains anti-rétroviraux ou inhibiteurs de calcineurines. Une surveillance étroite de la fonction rénale chez ces patients doit rester la règle.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-45355
- Numéro national
- 2015LIMO3138
Pour citer cette thèse
Bettayeb Malika, Les nouvelles drogues à action antivirale directe du VHC sont-elles responsables de dysfonctions tubulaires proximales ?, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2015. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-45355