Intérêt de l’analgesia nociception index dans la prédiction des hypotensions induites par rachianesthésie lors de césariennes programmées

Discipline

Anesthésie réanimation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Femmes enceintes - Thèses et écrits académiques,

Hypotension artérielle - Thèses et écrits académiques,

Rachianesthésie - Thèses et écrits académiques

Objectif : Déterminer si l’analgesia nociception index (ANI) peut prédire l’hypotension artérielle induite par rachianesthésie pour césarienne programmée. Type d’étude : Observationnelle prospective. Patients et méthodes : Avant chirurgie, la pression artérielle, la fréquence cardiaque et l’ANI étaient recueillis au repos en décubitus dorsal puis en position assise (5 minutes dans chaque position) mimant un tilt test. Le rapport basses fréquences/hautes fréquences (LF/HF) était analysé a posteriori par une transformée de Fourier rapide (TFR). Après rachianesthésie, les patientes étaient classées en un groupe hypotension (groupe H, n=20) défini par une tension artérielle systolique (TAS) inférieure à 100 mmHg ou une chute de TAS de 20 % et un groupe sans hypotension contrôle (groupe C, n=46). Résultats : Il n’y avait pas de différence significative d’ANI entre les deux groupes en décubitus dorsal. Cependant, la différence d’ANI entre la position assise et couchée était significativement plus haute dans le groupe H [14,75(19,01)] comparé au groupe C [-4,35(22,17)] ; (p<0,0001). De même les rapports LF/HF par TFR étaient statistiquement différents entre les groupes lors de la position assise (p=0,018). Une augmentation d’ANI de 5 points au tilt test détectait une hypotension avec une sensibilité de 84%, une spécificité de 61%. Les valeurs prédictives positive et négative étaient respectivement de 47% et 90% Conclusion : L’analyse préopératoire de la variabilité du rythme cardiaque par l’ANI au lit de la patiente apparaît comme un outil simple et rapide pour prédire l’hypotension due à la rachianesthésie lors d’une césarienne.