Céphalées aiguës aux urgences du CHU de Limoges : état des lieux et proposition d’un protocole pour la prise en charge

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Céphalée - Thèses et écrits académiques,

Scanographes - Thèses et écrits académiques,

Hémorragie meningée - Dissertations universitaires

Introduction. Les céphalées sont un motif de consultation très fréquent dans les structures d’urgence. Des pathologies de fréquence et de gravité très différentes se cachent sous ce motif d’admission. Les problèmes diagnostiques posés par ces céphalées dans un contexte d’urgence sont complexes, comme ceux posés par l’indication et l’organisation des examens complémentaires nécessaires à leurs explorations. L’objectif de l’étude était d’évaluer la prise en charge des céphalées aiguës au sein des urgences du CHU de Limoges, de la confronter aux préconisations actuelles et d’établir un protocole applicable dans les services d’urgences. Matériels et méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et observationnelle sur une période de un an, de Janvier à Décembre 2013. Ont été inclus tous les patients âgés de plus de 18 ans dont le motif principal d’admission était « céphalée aiguë ». Résultats. La céphalée aiguë a représenté 1,2% des admissions en 2013. 504 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 42,1 ans. Il s’agissait principalement d’une population jeune et féminine avec un sex ratio de 0,59. Les critères IHS étaient mal connus, entrainant une mauvaise caractérisation des céphalées dans 75% des cas et des examens complémentaires en excès. 46% des patients ont eu un scanner cérébral ; il s’est révélé pathologique dans 1 cas sur 5. 6% des patients ont eu une ponction lombaire ; elle a diagnostiqué une méningite dans 32% des cas et aucune hémorragie méningée. Les céphalées primaires représentaient 58,7% des diagnostics de sortie, 1,2% étaient des hémorragies méningées, 2,2% des méningites et presque 10% des pathologies infectieuses. 8% nécessitait une prise en charge urgente. Conclusion. Notre étude a montré que les céphalées primaires étaient majoritaires et que les pathologies graves restaient moins fréquentes. Les caractéristiques des céphalées n ‘étaient pas assez recherchées, conduisant à des examens complémentaires en excès ; d’où la nécessité d’établir un protocole.