Prise en charge de la filariose en Polynésie française : les stratégies médicamenteuses mises en place depuis 50 ans

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Filariose lymphatique - Thèses et écrits académiques,

Wuchereria bancrofti - Thèses et écrits académiques,

Polynésie française - Thèses et écrits académiques

La filariose lymphatique est une parasitose endémique due au parasite Wuchereria bancrofti var. pacifica en Polynésie française. Il appartient à la Classe des Nématodes, à l’Ordre des Spirurina et la Famille des Onchocercidae. La transmission à l’homme se fait lors de piqûres infestantes d’un moustique vecteur diurne : Aedes polynesiensis. Le réservoir est strictement humain. C’est une pathologie d’accumulation qui touche le système lymphatique. Les filaires adultes ou macrofilaires vivent dans les vaisseaux lymphatiques. Les microfilaires vivent périodiquement dans le sang pour être ingérées lors d’un repas sanguin par leur hôte intermédiaire. Dans la région Pacifique, la périodicité du parasite est moins marquée, on qualifie alors la parasitose de subpériodique ou apériodique. L’infection est généralement acquise pendant l’enfance, les formes asymptomatiques sont fréquentes. La pathogenèse est complexe, elle dépend de la réponse immunitaire de l’hôte. La phase clinique se manifeste par l’apparition de crises aiguës de type dermo-lymphangio-adénite-aiguë spontanément résolutives au début puis un oedème pourra persister, former un lymphoedème débutant jusqu’au développement d’un éléphantiasis des membres ou des organes génitaux, c’est le stade chronique. Les traitements médicamenteux antifilariens sont représentés par quatre molécules : la diéthylcarbamazine, l’ivermectine, l’albendazole et la doxycycline. Cette thèse décrit et analyse l’évolution de la situation épidémiologique de la filariose lymphatique en Polynésie française en fonction des stratégies thérapeutiques mises en oeuvre depuis plus de 50 ans sur le territoire.