Etude dimensionnelle de la personnalité, des traits anxio-dépressifs et alexithymiques et de la résilience chez des patients atteints de maladies auto-immunes par rapport à la population générale

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Maladies autoimmunes - Thèses et écrits académiques,

Anxiété - Thèses et écrits académiques,

Résilience (psychologie) - Thèses et écrits académiques

Les maladies auto-immunes systémiques (MAI), d’évolution chronique, sont à l’origine d’un handicap, d’une modification du style de vie et entraînent l’apparition de traits anxieux et/ou dépressifs chez les patients atteints. L’objectif principal de cette étude est la comparaison des dimensions du tempérament et du caractère évaluées grâce à l’Inventaire du Tempérament et du Caractère (TCI-125), dans une population de patients atteints de MAI (lupus érythémateux disséminé (LED), syndrome de Goujerot-Sjögren primitif (SGSp) ou de sclérodermie (ScS)) en comparaison avec celles retrouvées en population générale et d’en dégager d’éventuelles différences significatives en terme de profil dimensionnel de la personnalité. Parallèlement, une évaluation par auto-questionnaires de l’anxiété et de la dépression (HAD, Hospital Anxiety and Depression), de l’alexithymie (TAS-20, Toronto Alexithymia Scale) et de la résilience (CDRisc) a été réalisée. 120 patients atteints de MAI systémiques (LED, n=33 ; SGS, n=44 ; ScS, n=43) ont été prostectivement inclus de même que 62 témoins volontaires sains appariés par le sexe. Parmi les 4 dimensions du tempérament, l’évitement du danger est plus important chez les malades alors que la dépendance à la récompense est plus forte chez les témoins. Les 3 dimensions du caractère sont modifiées avec une détermination et une coopération plus importantes chez les témoins. La maturité spirituelle est en revanche plus importante chez les patients p<0,005). Les patients atteints de MAI présentent des traits anxio-dépressifs plus marqués que la population contrôle. Les capacités de résilience sont moindres de façon significative chez les patients qui se caractérisent également par une plus grande difficulté à exprimer leurs émotions mais sans pour autant atteindre un score pathologique. Cette étude montre une vulnérabilité constitutionnelle pouvant favoriser l’apparition de symptômes anxio-dépressifs chez les patients atteints de MAI mais ne met pas en lumière de personnalité pathologique. De même, les patients présentent plus de difficultés à exprimer leurs émotions sans que l’on puisse pour autant parler d’alexithymie caractérisée.