Psychiatrie de liaison : étude d'activité du service du CHU de Limoges de novembre 2014 à avril 2015 et réflexion au sujet des possibilités d'amélioration des pratiques

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Psychiatrie de liaison - Thèses et écrits académiques,

Service hospitalier de psychiatrie - Dissertations universitaires

Introduction : La psychiatrie de liaison (PdL) se définit comme la prise en charge des troubles psychiatriques se manifestant chez certains patients hospitalisés à l’hôpital général. Il existe une grande disparité en termes d’organisation et de moyens alloués aux structures de PdL. L’objectif principal de notre étude était de décrire l’activité du service de PdL. L’objectif secondaire était de discuter, à la lumière des résultats, des propositions d’amélioration pour adapter au mieux nos interventions. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective et monocentrique incluant tous les patients majeurs ayant consulté le service de PdL du CHU de Limoges au cours d’une période de six mois. Etaient recueillis pour chaque patient : le service requérant un avis psychiatrique, le motif et l’objet de la demande, les caractéristiques sociodémographiques et les antécédents psychiatriques du patient, la prise actuelle d’un traitement psychotrope, le diagnostic psychiatrique retenu après la consultation, les interventions effectuées et les données mentionnées dans le compte-rendu d’hospitalisation. Résultats : Le service de PdL a reçu 586 demandes entre novembre 2014 et avril 2015 qui concernaient un échantillon de 63 ans d’âge moyen. Les services les plus pourvoyeurs de demandes étaient : la gériatrie (27,7%), la médecine interne (16,6%) et le service de soins de suite et de réadaptation polyvalent (7,5%) pour les services de médecine. Pour les services de chirurgie il s’agissait de la chirurgie digestive (32,7%), de l’orthopédie (29,9%) et de la neurochirurgie (15,9%). Les motifs les plus fréquemment spécifiés étaient un trouble anxio-dépressif (42,3%), une tentative de suicide ou un risque suicidaire (10,8%) et des troubles du comportement (10,2%) dans une proportion plus importante pour la gériatrie (p=0.038). Une aide thérapeutique était l’objet le plus souvent retrouvé (23%) dans une proportion significativement différente pour la gériatrie (p<0,001) et la médecine interne (p=0,015). Ce type de demande était le plus souvent en lien avec une symptomatologie anxio-dépressive (p=0,002). Les diagnostics posés le plus fréquemment étaient les troubles dépressifs (31,2%), les troubles liés à des facteurs de stress (24,4%) et les troubles neurocognitifs (12,6%). Conclusion : Le service de PdL est bien intégré au CHU de Limoges mais l’analyse de son activité a révélé que des aménagements, tels que la diffusion d’une information sur ses missions ou encore l’optimisation de ses facultés pédagogiques (rédaction de support de conseils, d’outils d’évaluation, réunion de formations…) pourraient permettre d’améliorer les conditions d’hospitalisation des patients.