Analyse médico-économique sur l'analgésie contrôlée par le patient dans la prise en charge de la douleur cancéreuse : comparaison entre la morphine et l'oxycodone

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Douleur néoplasique - Thèses et écrits académiques,

Dihydrone - Dissertations universitaires,

Morphine - Thèses et écrits académiques

Deux opioïdes peuvent être administrés par la technique d’analgésie contrôlée par le patient (PCA), la morphine, opioïde de référence, et l’oxycodone. Une évaluation économique est menée afin d’évaluer le coût de la technique, selon l’opioïde administré, et des traitements coantalgiques et de prise en charge des effets indésirables (laxatifs et antiémétiques). Elle est basée sur une étude rétrospective incluant les patients bénéficiant d’une PCA (pompe avec cassette) et souffrant d’une douleur cancéreuse.Ont été analysés 294 jours de traitement (10 patients) dans le groupe PCA-morphine, contre 306 (11 patients) dans le groupe PCA-oxycodone et, indépendamment, le traitement de 2 patients ayant reçu successivement les 2 opioïdes. Concernant le coût global de la technique, l’administration d’oxycodone induit un coût moyen statistiquement supérieur par patient (p = 0,046) et par type de séjour (p < 0,001). Le traitement par PCA-oxycodone engendre également un surcoût de plus de 56 %, lié à l’administration de thérapeutiques adjuvantes. Le même constat est fait chez les patients ayant bénéficié successivement des deux techniques. L’analyse montre que la PCA-oxycodone s’avère être une technique plus onéreuse du fait de l’écart de coût de la matière première. Mais d’autres facteurs ont une part de responsabilité : le patient lui-même et le type de GHS. L’écart est accentué par les thérapeutiques adjuvantes. Ce constat est à nuancer puisque les écarts de coûts entre les deux groupes de traitement ont partiellement été expliqués par des facteurs non liés à l’opioïde (voie d’administration, recours des molécules coûteuses de développement récent).