Actiq® et la prise en charge de la douleur dans la pathologie cancéreuse

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Douleur - Thèses et écrits académiques,

Cancer - Thérapeutique - Thèses et écrits académiques,

Mesure de la douleur - Thèses et écrits académiques

La douleur est un symptôme majeur de la pathologie cancéreuse. Elle peut être causée par le cancer lui-même ou par les traitements (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie). Elle peut être générée par un excès de nociception, un mécanisme neuropathique et/ ou une souffrance morale. Afin d'être prise en charge le mieux possible, la douleur cancéreuse doit donc être très précisément analysée et évaluée. On pourra alors envisager le traitement et la prise en charge les plus adaptés. Classiquement, en première intention, on aura recours aux antalgiques qui sont répartis en trois classes : les non opioïdes (paracétamol, AINS), les opioïdes faibles (phosphate de codéine, dihydrocodéine, dextropropoxyphène, tramadol) et les opioïdes forts avec pour chef de fil la morphine (hydromorphone, oxycodone, fentanyl, buprénorphine, nalbuphine). Ces derniers demeurent les molécules les plus prescrites dans cette indication et doivent être accompagnés d'une prise en charge symptomatique de leurs effets indésirables (constipation, nausée, vomissements, somnolence...). En parallèle, la composante neuropathique sera traitée le plus souvent par des antidépresseurs ou des anti-épileptiques. Depuis 2002, la spécialité ACTIQ® est disponible à l'officine dans le cadre du traitement des accès douloureux paroxystiques du cancer. Il s'agit d'une matrice de poudre comprimée fixée à un applicateur buccal en plastique. Ce médicament présente un intérêt par son caractère innovant. En effet, sa forme et sa voie d'administration sont des éléments novateurs dans le domaine de la douleur cancéreuse voire de la douleur au sens large.