Syndrome de sevrage aux antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
(Document en Français)
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- Auteur
- Benkemoun Philippe
- Date de soutenance
- 2008
- Directeur(s) de thèse
- Merle Louis
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Pharmacie
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Syndrome de sevrage - Thèses et écrits académiques,
- Antidépresseurs - Thèses et écrits académiques,
- Dépendance (physiologie) - Thèses et écrits académiques,
- Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine - Thèses et écrits académiques
Les médicaments à visée psychotrope ont connu un essor conséquent au milieu du vingtième siècle. L’introduction de molécules relativement sélectives et efficaces, pour la prise en charge des patients atteints de ces troubles, a encouragé la formulation de concepts biologiques pour la pathogenèse de ces maladies mentales. Ainsi, la modélisation psychopharmacologique de la dépression repose sur la théorie monoaminergique, définie comme une carence en neurotransmetteur, notamment la noradrénaline et surtout la sérotonine, au niveau de la synapse. Aujourd’hui, la dépression devient un énorme fardeau pour la société. Depuis les années cinquante, en guise de traitement, plusieurs familles de médicaments se sont succédées et ont été délaissées en raison d’effets indésirables trop nombreux. Après les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) et les antidépresseurs tricycliques (ATC), dits imipraminiques, l’industrie pharmaceutique a développé les inhibiteurs « sélectifs » de la recapture de la sérotonine (IRS), qui sont, actuellement, largement prescrits grâce à leur relative innocuité. Un syndrome de sevrage a été clairement identifié pour les IMAO et les ATC. Certains d’entre eux ont même été retirés du marché et classifiés dans la catégorie des stupéfiants. Cependant, ce syndrome de sevrage ne semble pas s’appliquer aux IRS. Une revue de la littérature sur le sujet montre une abondance de cas rapportés, en majorité en provenance des Etats-Unis. En 1997, un comité scientifique a défini l’existence d’un syndrome de discontinuation, relativement inoffensif et transitoire. Quelle est la différence, si elle existe vraiment, avec un syndrome de sevrage ? En créant une nouvelle entité clinique, ne cherche-t-on pas à écarter l’idée d’une dépendance ? D’un point de vue bibliographique, ce ne serait pas le cas, il n’y aurait pas de dépendance avec les IRS. Enfin, la majorité des publications étant sponsorisée par l’industrie pharmaceutique, il semblerait que cette dernière soit aussi impliquée dans l’élaboration de cette définition.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-50336
- Numéro national
- 2008LIMO3314
Pour citer cette thèse
Benkemoun Philippe, Syndrome de sevrage aux antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2008. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-50336