Hypoxie tumorale : place de l'Imagerie Fonctionnelle au 18FMISO

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Anoxémie - Thèses et écrits académiques,

Tumeurs - Thèses et écrits académiques,

Modèles animaux - Dissertations universitaires

Le développement tumoral nécessite l'enchaînement séquentiel de multiples mécanismes. La néoangiogénèse, sous la dépendance du facteur HIF1, assure l'apport nutritif cellulaire. Cette étape-clé de la croissance cancéreuse est cependant imparfaite et parfois responsable de phénomènes hypoxiques. L'hypoxie tumorale est un facteur pronostic fort du développement tumoral et de la réponse au traitement : elle est corrélée à l'agressivité tumorale, au développement de rechutes et de métastases, à la chimio- et radiorésistance. L'hypoxie peut être explorée par des méthodes invasives ou des techniques d'imagerie in vivo. L'imagerie isotopique se développe dans deux directions principales à l'aide de radiotraceurs utilisables en imagerie monophotonique, et surtout biphotonique. Le 18FMISO reste le traceur de référence. Aprés une analyse de la littérature nous avons effectué un travail préliminaire expérimental dont l'objectif était l'étude de l'hypoxie par imagerie par Tomographie à Emission de Positions au 18FMISO chez l'animal. Deux modèles tumoraux sur rat immunocompétent, l'ostéosarcome greffé et le cancer pulmonaire induit, ont été suivis et comparés. Nos résultats montrent l'hétérogénéité de l'hypoxie intra- et inter-individuelle. L'ostéosarcome paraît plus hypoxique, tout comme les tumeurs primitives par rapport aux métastases. Notre travail, malgré ses limites, soulève de nombreuses questions. Quelle est l'influence de la néovascularisation, de la taille tumorale, des facteurs environnementaux... dans l'hypoxie ? L'évaluation de l'hypoxie pourrait permettre une meilleure carctérisation tumorale pour guider la stratégie thérapeutique.