Prévalence du gastrocnémien court dans les pathologies du système achilleo-calcaneo-plantaire chez le sportif : étude rétrospective multicentrique chez une population de sportifs de haut-niveau ayant présenté des pathologies relatives au système achilléo-calcanéo-plantaire

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Muscles squelettiques - Dissertations universitaires,

Sportifs de haut niveau - Thèses et écrits académiques

Certains auteurs dont Barouk L.S et ses collaborateurs ont proposé une libération chirurgicale du muscle gastrocnémien au genou, en cas de brièveté, de manière à diminuer les pressions sous l'avant du pied à la marche. D'autres, comme DiGiovanni C.W soulignent la relation étroite entre la fréquence des pathologies du système achilléo-calcanéo-plantaire et la longueur du gastrocnémien. De multiples travaux effectués chez une très large population par Kowalski C. attestent de cette hypothèse tout comme, l'analyse biomécanique de la marche par Cazeau C., qui représente également un travail considérable sur l'imputabilité du gastrocnémien dans les lésions de surcharge du pied et de tension du système achilléo-calcanéo-plantaire. Nous proposons de vérifier cela par une étude anatomique rétrospective comparative intra-individuelle (asymétrie droite/gauche) touchant une population 92 sportifs de haut-niveau. Notre groupe d'étude comporte des sujets volontaires majoritairement masculins pratiquant une discipline sportive à hauteur de 12 h minimum hebdomadaires dans plusieurs centres d'entrainement de haut-niveau en France. Nous avons soumis aux athlètes un examen clinique rigoureux centré sur un questionnairte rétrospectif concernant les lésions des membres inférieurs ainsi que la mesure des angulations contractées par la flexion dorsale de la cheville permettant d'apprécier indirectement la longueur du gastrocnémien. A partir de ce recueil d'informations, nous avons traité les données avec le logiciel épidémiologique Epiinfo afin de révéler une relation statistique entre les événements. Nous tenons à préciser que le fondement de notre travail ne permet pas de déterminer s'il s'agit d'une relation de cause ou de conséquence entre les variations anatomiques et la fréquence des pathologies. D'autre part, on remarque que la pratique régulière d'étirements ne protège pas d'avantage le sportif d'éventuelles blessures, en effet, notre étude tend à prouver le contraire. Au total, il ressort de notre analyse qu'un patient ayant un gastrocnémien court possède un risque majoré d'un facteur 4 de présenter des lésions de son système achilléo-calvanéo-plantaire par rapport à des patients ne possédant pas cette variante anatomique. Une prochaine étude de cohorte permettait d'apporter certainement de précieux renseignements sur notre travail.