Modalité de prise en charge diagnostique d'un syndrome inflammatoire nu en Médecine Générale : résultats d’une enquête de pratique française

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Inflammation - Dissertations universitaires,

Médecine générale - Thèses et écrits académiques

Introduction. Si la démarche diagnostique hospitalière des syndromes inflammatoires prolongés inexpliqués (SII) est bien codifiée, peu d’études concernent l’attitude des praticiens en soins primaires. Patients et Méthode. Etude descriptive de pratique, déclarative, concernant l’attitude face à un SII de 430 Médecins Généralistes, par questionnaire postal anonyme. Résultats. Le taux de réponse a été de 40% (n=170). Le bilan de première intention comprenaient la CRP (n=160; 94%), la NFS (n=157; 92%) et la VS (n=134; 79%). En seconde intention, l’électrophorèse des protéines sérique (EPS), les bilans hépatique et rénal étaient réalisés dans 90% des cas. La prescription d’examens bactériologiques n’est pas uniforme: hémocultures 24% (n=46) ECBU 84% (n=143), sérologies hépatites B et C 61% (n=71), Fièvre Q 31% (n=53) et recherche de tuberculose 42% (n=71). En cas de persistance du SII et avant d’adresser le patient à un collègue hospitalier (interniste dans 72% des cas), 88% (n=150) réalisent radiographie de thorax et échographie abdominale, examens suivis par un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) et/ou une tomographie par émission de positons dans respectivement 48 et 32% des cas. 22% (n=38) adressaient le patient aux urgences. L’âge des médecins influençait la prescription en première intention de la VS, d’EPS et du fibrinogène (p<0,05). Les échographies abdominales et le TAP sont plus souvent réalisées par des praticiens exerçant en milieu rural (p<0,05). Conclusion. Les médecins généralistes suivent généralement les recommandations de stratégie diagnostique de SII, la réalisation d’un bilan de deuxième ou de troisième intention étant courante avant d’adresser le patient en hospitalisation.